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16, 17 et 18 janvier 2005 (semaine 03)
 

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2005-01-18 - France
UNE COMMISSION EXTRAORDINAIRE POUR LE CARDINAL.

Le dossier - compliqué - de la succession du cardinal Lustiger à la tête de l'archevêché de Paris est à nouveau entre les mains du pape et révèle quelques difficultés de parcours pour la nomination du successeur envisagé.

Selon les diverses informations romaines, transmises par l’agence catholique suisse Apic, les démarches vont bon train et les voyages à Rome se succèdent. C'est pratiquement pour la première fois que les démarches romaines pour une nomination de ce genre soient portées à la connaisance publique. Ce ne fut pas même le cas pour la succession à Washington ou dans d’autres capitales.

Une commission extraordinaire s'est réunie au Vatican le 14 janvier 2005, sans parvenir à prendre une décision finale, la remettant alors au pape. Composée d’une dizaine de prélats, membres de la commission de consultation sur la nomination des évêques ou de l'épiscopat français, elle s'est réunie pour discuter de cette succession.

Parmi les dossiers étudiés figuraient, dit-on, celui de Mgr André Vingt-trois, l'archevêque de Tours apprécié du cardinal Lustiger dont il a été l'évêque auxiliaire de 1988 à 1999, et celui de Mgr Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux et président de la Conférence épiscopale française.

La commission extraordinaire n'étant pas parvenue à un accord sur la nomination du successeur du cardinal Lustiger à Paris , c'est au pape que le préfet de la Congrégation pour les évêques, le cardinal Giovanni Battista Re, a remis le dossier, le 15 janvier 2005. Le pape pourrait alors prendre rapidement une décision finale et convoquer à Rome le nouvel archevêque pour recevoir son assentiment.

Mais le dossier pourrait aussi connaître de nouveaux rebondissements, selon l'agence Apic. La succession du cardinal Jean-Marie Lustiger à la tête de l'archidiocèse de Paris est en effet à l'étude au Saint-Siège depuis plusieurs mois. En octobre dernier, la Commission pour les évêques - organe composé de 20 cardinaux et de 15 évêques attachés à la Congrégation du même nom, qui se réunit tous les quinze jours pour décider de nominations importantes - s'était penchée sur les suggestions faites par le nonce apostolique à Paris, Mgr Fortunato Baldelli.

Selon les communiqués, trois possibilités étaient à l'étude: celle qu'un évêque soit nommé coadjuteur; qu'un homme d'Eglise, pas encore évêque, prenne la tête de l'archevêché de Paris, recevant alors la dignité épiscopale, ou bien enfin qu'un évêque titulaire d'un autre diocèse prenne directement la succession du cardinal. Mais aucune d'entre elle n'avait fait l'unanimité chez les cardinaux concernés par la question.

Le 24 novembre, le cardinal Lustiger s'était rendu à Rome afin de parler de sa succession avec le pape et le préfet de la Congrégation romaine qui gère les dossiers des deux tiers des évêques du monde. La réunion avait permis d'écarter les deux premières possibilités. Depuis, plusieurs dossiers sont à l'étude.

Il faudra donc encore un peu de temps pour que le va-et-vient se fasse entre le Saint-Siège et Paris, puis pour que Jean Paul II accepte la démission du cardinal Lustiger et nomme par décret son successeur. Le nonce apostolique et le cardinal Lustiger se mettront alors d'accord avec le futur archevêque sur le jour de l'annonce officielle de sa nomination. Les nominations sont traditionnellement annoncées à des dates marquantes du calendrier liturgique.

En attendant, le cardinal Jean-Marie Lustiger représentera Jean
Paul II lors des cérémonies commémoratives de la libération du camp d'extermination d'Auschwitz, le 27 janvier prochain. (source et information : Agence Apic/Service de presse du Vatican-VIS)

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