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25, 26 et 27 janvier 2005 (semaine 04)
 

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2005-01-27 - Asie du sud
S'INSCRIRE DANS LA DURÉE.

Au Sri Lanka, l'archevêque de Colombo souhaite que les collectes au profit des victimes du tsunami soient strictement organisées et que les secours s'inscrivent dans la durée.
Il en est de même en Thaïlande où l'Eglise catholique est engagée dans des opérations de secours qui s'inscrivent dans la durée.

Mgr Oswald Gomis, archevêque de Colombo, a envoyé le 31 décembre dernier une lettre à tous ses prêtres qui a ensuite été lue en chaire lors des messes dominicales du 2 janvier. Par ce courrier, l'archevêque a annoncé la création d'un fonds au profit des victimes du tsunami, qui a ravagé les côtes du pays le 26 décembre. Les dons des fidèles pour les victimes de la catastrophe doivent impérativement être dirigés vers ce fonds, aucune autre personne physique ou morale n'étant autorisée à solliciter au nom de l'Eglise catholique la générosité des habitants de l'archidiocèse de Colombo.

Afin de gérer les fonds ainsi récoltés, Mgr Gomis a nommé neuf prêtres pour constituer un « Comité diocésain de secours pour les victimes du raz-de-marée ». Le P. Francis Jayakody, qui dirigeait précédemment Seth Serena , la branche caritative du diocèse, a été nommé à la tête du nouveau comité. Il supervisera le travail de trois sous-comités, un par région (sud, centre et nord).

Selon Mgr Gomis, l'engagement caritatif de l'Eglise doit s'organiser dans le temps en trois phases. La première phase est consacrée aux « secours immédiats pour sauver et soigner ». La seconde phase vise à donner un abri temporaire aux survivants de la catastrophe et la troisième consistera à aider les gens à reconstruire leurs maisons et leurs gagne-pain, en collaboration avec les agences gouvernementales.

Par ailleurs, pour les semaines à venir, Mgr Gomis a demandé que les fêtes religieuses célébrées dans les paroisses « gardent un caractère strictement religieux et évitent tout caractère ostentatoire ». Pour le mois de janvier, une période que les catholiques sri-lankais désignent souvent comme « le deuxième Noël  tant les paroisses, tout particulièrement celles dédiées à saint Sébastien, multiplient les neuvaines, vêpres et fêtes agrémentées de feux d'artifice, de fanfares et de processions, les cérémonies devront être les plus discrètes possibles.

Les fidèles « doivent être encouragés à consacrer aux dons pour les victimes tout l'argent qu'ils auraient normalement dépensé pour ces manifestations  a écrit Mgr Gomis. Saint Sébastien, dont la fête est célébrée le 20 janvier, est un saint très présent au Sri Lanka, où il est l'objet d'une forte dévotion populaire.

L'Église en Thaïlande se mobilise pour déterminer les priorités dans le domaine de la reconstruction, une fois passée la phase d'urgence

. Le COERR ( Offfice for Emergency Relief and Refugees ), dépendant de la Conférence épiscopale, a été chargé par les évêques de répartir les fonds récoltés en Thaïlande et en provenance de l'étranger. Une aide immédiate de cinq millions de bahts a été débloquée et l'objectif est de reconstruire 150 maisons et de financer un millier de bourses d'études. Cinq autres millions de bahts vont être affectés à l'achat de matériel de pêche, afin d'aider les pêcheurs à reconstituer au plus vite leur outil de travail. Selon Mgr Prathan, cette phase de transition, entre la fin des aides d'urgence et le moment où la vie des populations côtières aura retrouvé un minimum de normalité, peut durer des mois. (source et information : Eglises d'Asie-EDA)

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