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22, 23 et 24 janvier 2005 (semaine 04)
 

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2005-01-24
L'ÉGLISE ROMAINE, LES ÉGLISES ORTHODOXES ET LES PROTESTANTS.

Pour le cardinal Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens, relancer le dialogue avec les orthodoxes, "cela représenterait vraiment un grand pas en avant", ce qui n'est pas le cas avec les protestants .

Interrogé sur les ondes de Radio Vatican sur les nouveautés au plan œcuménique, le cardinal Kasper a évoqué "les rapports avec les Églises orthodoxes, que nous avons certainement beaucoup améliorés". C'est le cas avec l'Eglise orthodoxe de Russie, même si les "rapports ont été un peu difficiles ces dernières années", a-t-il affirmé. "Le fait que le patriarche œcuménique de Constantinople se soit rendu par deux fois à Rome a été de grande importance et c'est certainement aussi cela qui a énormément amélioré les rapports".

"Nous espérons aujourd'hui que, dans la seconde moitié de l'année, il sera possible de relancer le dialogue avec les Églises orthodoxes", a déclaré le cardinal Kasper. En effet, le 29 juin 2004, en recevant le patriarche de Constantinople Bartholomé Ier, Jean Paul II avait souligné l'importance et l'urgence de la reprise du dialogue théologique, suspendu depuis la dernière session de la Commission mixte internationale de dialogue qui s'était réunie en l'an 2000 à Baltimore.

Par ailleurs, le 2 décembre 2004, à l'occasion de la remise des reliques des saints Jean Chrysostome et Grégoire de Nazianze, la Commission synodale orthodoxe avait confirmé à la délégation catholique, lors des conversations bilatérales à Istanbul, "sa volonté de continuer la préparation à une prochaine rencontre" théologique, souhaitée par Jean-Paul II.

Par contre, le cardinal Kasper a évoqué les difficultés rencontrées avec les Églises anglicanes et protestantes. "Nous espérons relancer le dialogue" avec les anglicans, a-t-il confié, rappelant que, dans un certain sens, les rapports avaient été suspendus à cause "d'un problème interne à l'anglicanisme". Il s'agissait de "l'ordination d'un prêtre qui pratique publiqueme l'homosexualité". "Nous devons confirmer que ce problème relatif à l'homosexualité représente un obstacle pour nous, et que nous sommes fermes sur ce que dit le Catéchisme de l'Église catholique", a-t-il ajouté.

Le 25 novembre 2003, la publication d'une déclaration commune entre l'Église catholique et la Communion anglicane était suspendue en raison de différends ecclésiologiques, se référant à l'ordination d'homosexuels et au mariage des prêtres permis récemment par la Communion anglicane. Toutefois, la Communion anglicane et l'Église catholique s'étaient engagées à continuer leur dialogue et accordées sur le fait que le travail des sous-comités de la commission continuerait.

Concernant les rapports avec les protestants, le président du Conseil pour la promotion de l'unité des chrétiens a expliqué les problèmes avec certains protestants en Allemagne, "qui ont pris une position sur les ordinations qui va à l'encontre de tous les textes et documents que nous avons élaborés ensemble, et qui concernent le ministère pastoral ainsi que l'ordination". "C'est un grand problème parce que la doctrine sur l'Église, et surtout la doctrine sur l'ordination, représentent le centre de la discussion actuelle avec les protestants", a-t-il souligné.

Le 11 janvier 2005, le cardinal allemand Walter Kasper avait critiqué la publication par l'Église évangélique luthérienne unie d'Allemagne (VELKD) d'un document préparatoire sur la question des ordinations. Pour le cardinal, ce document intitulé "Dévouement et attribution de la prêtrise après compréhension évangélique", publié conjointement avec une recommandation de la conférence des évêques luthériens, proposait comme base de départ une prêtrise commune aux catholiques et aux protestants.

Mais cela ne conduit pas à l’échec car, pour le cardinal Kasper, "l'œcuménisme est non seulement une question doctrinale et intellectuelle, mais c'est aussi vivre ensemble une expérience chrétienne et spirituelle", C’est à partir du Christ, "ce fondement, que nous avons tous en commun, que devons faire partir notre engagement œcuménique" a-t-il conclu. (source : apic - information : Service de presse du Vatican-VIS)


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