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FlashPress - Infocatho
25, 26 et 27 janvier 2005 (semaine 04)
 

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2005-01-27 -
LA LÉTHARGIE DE L'OECUMÉNISME.

L
e Cardinal Walter Kasper, Président du Conseil pontifical pour la Promotion de l'Unité des chrétiens, présidant au nom du Pape les vêpres conclusives de la Semaine de prière pour l'Unité, a fait ce constat : On rencontre d'une part des réticences et des résistances aussi, de l'autre des signes de résignation et de frustration.

Son homélie, durant l’office célébré dans la basilique de Saint-Paul-hors les Murs, a repris le thème de cette Semaine et été consacrée à "Jésus-Christ, notre fondement commun". "Personne ne saurait bâtir un fondement différent de celui qui s'y trouve, et qui est Jésus-Christ ", rappelant aux représentants des diverses confessions présents que ce principe "explique et justifie notre engagement œcuménique ".

"En ce début d'année -a ajouté le cardinal Kasper-, notre regard se tourne résolument vers l'avenir de l'œcuménisme. Depuis son lancement au début du XX siècle, ce mouvement a rencontré les grands changements du monde et de nos Eglises. Le débat œcuménique lui-même est très diversifié et, parfois, l'élan initial semble tomber en léthargie et perdre de sa crédibilité. On rencontre d'une part des réticences et des résistances aussi, de l'autre des signes de résignation et de frustration. On ne doit donc pas continuer à dire que c'est de normale administration, comme à l'habitude, mais il faut se demander plutôt quoi faire et comment ? "

... "Jésus n'est pas que le fondement. Il est aussi le but de notre engagement œcuménique car en lui nous serons tous une seule réalité.... Aujourd'hui, dans la société post-moderne tout devient relatif ou arbitraire, chacun se constituant une religion à-la-carte. Nous avons donc besoin d'un fondement solide et d'une référence commune sûre pour conduire nos vies et notre action œcuménique... Qui mieux que lui peut nous guider ? "

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"Que signifie tout cela concrètement ? Je me bornerai à signaler trois points. D'abord à propos de la Bible que nous partageons, car ce n'est que dans sa lecture, son étude et sa méditation que nous saurons retrouver l'unité... Ensuite, par le baptême, nous sommes incorporés au Christ. Nous ne partons pas de zéro dans notre effort œcuménique et dans le baptême nous sommes déjà dans la communion fondamentale qui nous unit au Christ mais aussi les uns aux autres... Enfin, Jésus-Christ est présent dans l'Eglise  par sa Parole et ses Sacrements, étant sa tête et son corps ".

"
Il faut et nous devons distinguer le Christ de l'Eglise ", a précisé le Cardinal Kasper, " mais sans les séparer l'un de l'autre. Par son 'Christus Totus', saint Augustin nous enseigne la plénitude du Christ comme tête et corps. Là réside la divergence la plus profonde entre les Eglises et les communautés ecclésiales occidentales, qui nous empêche d'être pleinement signes et instruments du Christ ". (source et information : Service de presse du Vatican-VIS)

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