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2005-01-30 -
L'ARMÉNIE, UNE NATION CHRÉTIENNE ET PACIFIQUE.

En recevant le président de la République d’Arménie, Robert Kotcharian, le vendredi 28 janvier, Jean Paul II a encouragé la recherche d’une solution pacifique au conflit azéri-arménien à propos de l’enclave du Nagorny-Karabakh.

Cette enclave, marquée par des siècles de christianisme, et dont les ruines innombrables en sont le témoignage, est une région essentiellement peuplée d’Arméniens, mais mis sous tutelle de l’Azerbaïdjan musulman lors du partage du Caucase par l’Union soviétique dans les années 1920.

Lors de disparition de l’URSS, l’Azerbaïdjan a récusé qu'elle soit arménienne et a revendiqué cette région en 1988, d'où un conflit qui s’est aggravé en 1991. Depuis le cessez-le-feu de 1994, l’enclave du Nagorny-Karabakh est arménienne et les forces arméniennes contrôlent non seulement le Nagorny-Karabakh mais également une partie de l’Azerbaïdjan.

"Je forme le vœu que s’installe une paix réelle et stable dans la région du Nagorny-Karabakh d’où vous êtes originaire, Monsieur le Président. Elle pourra naître du refus ferme de la violence et d’un dialogue patient entre les parties, grâce également à une active médiation internationale", a déclaré Jean Paul II.

"Le Saint-Siège qui, au cours des siècles n’a pas manqué de dénoncer la violence et de défendre les droits des faibles, continuera à soutenir tout effort visant à construire une paix solide et durable", a précisé le pape.

Évoquant les relations entre le gouvernement arménien et le Saint-Siège, Jean Paul II a dit "apprécier sincèrement les bonnes relations qui existent", ajoutant : "Je sais que la communauté catholique est bien accueillie et respectée et que ses différentes activités contribuent au bien-être de la nation tout entière". Il a précisé par ailleurs que "d’éventuels perfectionnements du statut de l’Eglise catholique" devraient être apportés si nécessaire.

Le pape a également souligné que les rapports entre l’Église catholique romaine et l’Église apostolique d’Arménie sont des "rapports d’estime et d’amitié"... "Cette entente, rendue encore plus active grâce à l’initiative du Catholicos Karekin II, aura certainement des répercussions positives sur la coexistence pacifique de tout le peuple arménien, appelé à faire face à de nombreux défis sociaux et économiques".

L’Arménie a été la première nation à adopter officiellement le christianisme, en l’an 301, l’édit de Milan "tolérant le christianisme" dans l'émpire romain datant de juin 313.

Environ 90% des chrétiens arméniens sont attachés au Patriarcat de l'Église apostolique d’Arménie qui existe ainsi depuis le Concile de Chalcédoine en 451. Un pas décisif vers l’unité avec le Siège apostolique de Rome a été accompli en 1996, lorsque le pape Jean-Paul II et le patriarche Karekin Ier ont signé une déclaration commune mettant fin aux malentendus sur la nature humano-divine du Christ-Jésus.  (source et information : Service de presse du Vatican-VIS) 

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