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6, 7 et 8 février 2005 (semaine 06)
 

2005-02-08 - Congo-Brazza
POUR UNE BONNE GESTION DES FORÊTS.

Les évêques catholiques de l'Association des Conférences épiscopales d'Afrique centrale (ACERAC) préconisent une "gestion responsable et transparente" des forêts, rejoignant ainsi la conférence des chefs d'Etat d'Afrique centrale concernant les écosystèmes forestiers.

Brazzaville, la capitale congolaise a abrité ce week-end des 5 et 6 février la conférence des chefs d'Etat d'Afrique centrale sur la conservation et la gestion durable de la forêt tropicale et des écosystèmes forestiers. La région est riche en forêts, "mais ce patrimoine est constamment menacé par le déboisement effréné, l’ouverture des routes, la création des nouvelles villes, les fortes pressions démographiques et l’exploitation forestière et minière",  affirment les évêques de l'ACERAC.

Ils ajoutent que les cadres légaux existants sont constamment violés "avec, malheureusement, la complicité des responsables et agents véreux de nos administrations." Le secteur forestier est, soulignent-ils encore, perturbé par le phénomène de coupe illégale qui se traduit par l’exploitation sans titre, le dépassement des limites des titres accordés, l’extraction des essences interdites, l’exploitation illimitée des volumes de bois, la coupe des essences jeunes, la chasse des animaux interdits.

L’insuffisance des ressources humaines et matérielles pour assurer un contrôle adéquat, soulignent les évêques, est évoquée comme l’une des causes principales de la persistance de l’illégalité en dépit des cadres légaux de qualité. "Certes, admettent-ils, il est difficile d’attendre des résultats spectaculaires d’un agent qui contrôle 20.000 hectares de concession sans moyens adéquats comme c’est le cas dans certains de nos pays".

Les évêques interpellent les gouvernements  pour qu'ils appliquent les lois, en partant du principe du bien commun, pour qu'ils renforcent la lutte contre la corruption, respectent la biodiversité, réinvestissent une partie des recettes du secteur en faveur des communautés locales.

La communauté internationale est appelée à soutenir, aux niveaux technique
et financier, des programmes visant à la conservation des espèces endémiques en voie d'extinction. "Si nous nous donnons la main – concluent les membres de l'ACERAC - notre forêt contribuera certainement de manière durable à notre combat contre la misère qui mine l’existence de notre peuple". (source et information : Agence Misna)

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