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FlashPress - Infocatho
12 et 13 février 2005 (semaine 06)
 


2005-02-13 - Ouganda
APRÈS LA TRÈVE GOUVERNEMENTALE.

Les secrétaires généraux du Conseil oecuménique des Eglises (COE) et de la Conférence des Eglises de toute l'Afrique (CETA) ont appelé les rebelles de l'Armée de la résistance du Seigneur, la LRA, à profiter de la trêve décrétée par le gouvernement pour mettre fin à une insurrection qui dure depuis 18 ans.

"Aussi longtemps que ce conflit se poursuivra, la population de cette région continuera de souffrir", ont affirmé les secrétaires généraux du COE, le pasteur Samuel Kobia, et de la CETA, le pasteur Mvume Dandala, dans une déclaration commune diffusée à Nairobi le 10 février. 

Le président ougandais Yoweri Museveni avait annoncé le 4 février une trêve de 18 jours pour faciliter la fin des combats qui ont causé le déplacement de 1,8 million d'habitants et fait des milliers de morts, en particulier dans le nord de pays. "Nous espérons que cette trêve sera utilisée pour signer l'accord de cessez-le-feu et s'asseoir à la table des négociations", ont suggéré les deux secrétaires généraux.

Cependant, selon une information
du jeudi 10 février d'agence, les rebelles auraient tendu une embuscade à un groupe d'agents d'humanitaires dans le district de Gulu, dérobant des médicaments, des téléphones portables et autres objets. 

Le mouvement rebelle, commandé par Joseph Kony, un ancien catéchiste catholique romain, tente depuis 1988 de renverser le gouvernement du président Yoweri Museveni pour le remplacer par un gouvernement fondé sur les dix Commandements bibliques. Les méthodes de la LRA - comme l'enlèvement d'enfants enrôlés de force dans le mouvement - sont connues pour leur brutalité.

L'an dernier le gouvernement ougandais avait déjà  annoncé une trêve similaire, mais les représentants des rebelles ont boycotté une cérémonie de signature d'un accord de paix prévue pour le 31 décembre. Des responsables religieux de la région, sous les auspices de "l'Initiative de paix des leaders religieux de la région Acholi (ARLPI)", avaient également tenté de jouer le rôle de médiateurs pour faire cesser la guerre. En 2004, ils ont reçu le Prix de la paix Niwano pour leurs efforts dans la région. (source : apic- information : ENI)

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