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FlashPress - Infocatho
12 et 13 février 2005 (semaine 06)
 


2005-02-13 - Croatie
LE PASSÉ PÈSE SUR L'AVENIR.

Les négociations sur l'entrée de la République croate dans l'Union européenne devraient commencer le 17 mars 2005. L’Église se déclare favorable à cette adhésion. Cependant bien des questions demeurent.

Jusqu'à ce jour, semble-t-il, écrit le service de presse de la Conférence des évêques italiens (SIR), jamais un pays candidat n'a connu un début de négociations aussi incertain, même si la Commission européenne a répondu positivement en avril 2004 à la demande du Gouvernement croate d'adhérer pleinement à l'Union.

Mais à une condition: que le gouvernement fasse de son mieux pour que le général des forces armées Ante Gotovina, accusé de crimes de guerre commis durant le conflit des Balkans en 1995, soit retrouvé et livré à la Cour internationale de justice de La Haye. L’obstacle principal au rapprochement de la Croatie à l'Union Européenne n'est donc pas de nature économique, ni juridique ni même culturelle, mais de nature politique. 

L'Église catholique croate soutient et suit avec attention le
cheminement du pays vers cette adhésion, même si elle ne cache pas les embûches et les dangers présents. La Conférence épiscopale voit la Croatie comme partie intégrante de l'UE: avec son histoire, son héritage culturel et religieux. Pour les évêques, elle appartient à la famille européenne dont elle fut éloignée par le régime communiste et ils l’ont réaffirmé à plusieurs reprises en 2003 et en 2004, mais il manque encore une action positive de l'Eglise pour sensibiliser les fidèles à la question européenne.

L'absence de référence aux racines chrétiennes dans le préambule de la Constitution européenne, a peu touché les 80% d'une population qui se déclarent catholiques mais dont les actuelles "classes" culturelles et intellectuelles ont été formées durant le communisme. Ces classes "dirigeantes" se sont vite transformées en une "classe" laïque unique qui ignore, ou tente de présenter de façon négative, tout ce qui est christianisme et Eglise.

Ses membres font l'opinion et affirment que la religion est "une affaire privée". Ils ne comprennent pas la façon dont s'est développé le rapport entre l'Etat et l'Eglise dans les divers pays européens, et n'admettent même pas que le christianisme a contribué, et contribue, au développement de la démocratie et de la société. (source et information : sir/Agence Apic)

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