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17, 18 et 19 février 2005 (semaine 07)
 

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2005-02-19 - Turquie
LES DIFFICULTÉS DU PATRIARCAT OECUMÉNIQUE.


La Grèce a demandé samedi au gouvernement turc de renforcer les mesures de sécurité au patriarcat grec orthodoxe d'Istanbul après la découverte dans la matinée d'une grenade sur le toit d'une église du patriarcat.

Ce n'est pas la première fois que le patriarcat oecuménique est l'objet de telles menaces. Le patriarcat orthodoxe situé dans le quartier du Fanar est régulièrement la cible de manifestations organisées par des mouvements nationalistes, contrariés par les demandes du patriarche Bartholomée Ier en faveur d'une extension des libertés religieuses pour les non-musulmans de Turquie. En octobre dernier, déjà, une bombe artisanale avait été lancée dans les jardins du patriarcat, ne causant que des dégâts matériels mineurs.

Selon les médias grecs, la police turque a désamorcé cette grenade qui se trouvait sur le toit de l'église Saint Georges dans l'enceinte du patriarcat et que des employés avaient repérée samedi matin. "Nous condamnons sans détours les attitudes extrêmes et les actions d'intolérance comme cet acte dirigé contre le patriarcat oeucuménique de Constantinople, une institution suprême de l'Orthodoxie mondiale", a déclaré dans un communiqué le porte-parole du ministère grec des Affaires étrangères, Georges Koumoutsakos. "De telles actions sont contraires aux principes européens et doivent être réglées immédiatement et efficacement par les autorités turques", a ajouté M. Koumoutsakos.

La situation du patriarcat et sa non-reconnaissance comme tel par le gouvernement turc est une cause de la lente dégradation de la présence orhodoxe en Turquie. Le patriarcat recense actuellement à peine 3.000 fidèles grecs orthodoxes à Constantinople-Istanbul. Ils étaient 150.000 il y a 50 ans.

Les menaces se sont déjà concrétisées depuis des années. Par exemple, en septembre 1996 une attaque à la grenade contre la résidence patriarcale du Phanar avait causé des dégâts matériels. En décembre 1997, un nouvel attentat avait été perpétré suivant le même procédé. (source et information : ambassade de Grèce)

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