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14, 15 et 16 février 2005 (semaine 07)
 

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2005-02-16 -
L'ÉRADICATION DE LA PAUVRETÉ, UN IMPÉRATIF MORAL.

Dans le discours qu’il a prononcé le 11 février à l'ONU lors de la 43 session de la Commission du développement social, Mgr.Giampaolo Crepaldi, a rappelé la Déclaration finale du Sommet de Copenhage, bien oubliée actuellement.

Dix ans ont passé, déclare le Secrétaire de Conseil pontifical "Justice et Paix", rappelant qu'au Sommet de Copenhague, la Déclaration finale parlait de "l'engagement à promouvoir une conception de développement social qui soit 'politique, économique, éthique et spirituelle'". Depuis lors, ce concept "a perdu cette qualité d'être une notion qui embrasse tout. Les responsables des nations ainsi que les spécialistes se sont tournés vers une approche de l'éradication de la pauvreté qui se base plutôt sur la réalisation de résultats économiques mesurables".

Une accélération de l'éradication est nécessaire, a constaté Mgr.Crepaldi, car de nombreuses "populations vivent dans l'extrême pauvreté... Pour que leur développement soit finalement en mesure de démarrer, il leur faut ce qui a été défini un 'big push' (grande poussée) dans les investissements publics". Il a cité plusieurs exemples de nouvelles formes de financement proposées par certains pays ou groupes. "En effet, cette 'grande poussée' dont les économies des pays pauvres ont besoin avec urgence, doit être additionnelle, concessionnelle, sûre et régulière, quatre exigences incontournables respectées par les mécanismes que je viens de mentionner".

"Le véritable défi que nous devons affronter maintenant est celui de travailler concrètement à la réalisation de résultats économiques positifs pour éliminer la pauvreté et sauvegarder, en même temps, la conception du développement social qui était celle de Copenhague... En outre, s'il est vrai...que l'éradication de la pauvreté est devenu un impératif moral, on gagnerait, en vue de sa réalisation, à la considérer effectivement comme un bien public global primaire... Ce défi ne pourra être relevé tant qu'une condition morale ne sera pas remplie. Il s'agit de la création, au niveau international, du sens de la justice qui semble actuellement faire encore défaut".

Le Conseil œcuménique des Églises établit le même constat. Selon le secrétaire général du Conseil oecuménique des Eglises (COE), le pasteur Samuel Kobia, si le COE, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) se sont tous engagés à éradiquer la pauvreté, il existe entre ces trois institutions de très nettes différences dans la manière de comprendre ces problèmes et d'envisager les moyens de les résoudre. "Le mandat de la Banque mondiale appelle de ses voeux 'un monde libéré de la pauvreté' grâce à la croissance.

Le FMI est appelé à atténuer la pauvreté par les moyens de la stabilité financière et de la croissance", a déclaré le pasteur Kobia le 15 février. "Le COE a toujours souligné que le seul moyen d'éradiquer la pauvreté consiste à s'attaquer à l'injustice et à l'inégalité, qui ont pour source l'actuel ordre économique injuste." (source et information : Service de presse du Vatican-VIS / COE)

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