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7, 8 et 9 mars 2005 (semaine 10)
 

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2005-03-09 - Espagne
LE NOUVEAU PRÉSIDENT DE LA CONFÉRENCE ÉPISCOPALE.

D’une manière inattendue, Mgr Ricardo Blazquez, évêque de Bilbao, a été élu mardi 8 mars président de la Conférence épiscopale espagnole (CEE) remplaçant Antonio Maria Rouco Varela, durant l’assemblée plénière de la CEE.

Mgr Blazquez, 62 ans, a été élu pour trois ans par 40 voix sur 76 lors de la 84ème assemblée plénière de la CEE qui s'est tenue à Madrid du 7 au 11 mars, alors que tous les commentateurs voyaient Mgr Rouco Varela reconduit pour un troisième mandat dans ses fonctions. Même s’il est surprenant à première vue, ce choix est significatif d’une volonté d’apaisement et de relations plus détendues avec le gouvernement socialiste.

Plus souple sur la forme que sur le fond, proche du mouvement du Néo-Catéchuménat, homme de dialogue qui a su se faire accepter par les nationalistes basques, réticents au moment de sa nomination à Bilbao, il possède les qualités nécessaires pour que les différents courants dans l’Église en Espagne trouvent un homme attentif et compréhensif.

Mgr Valera avait mené sévèrement  la fronde de l'Église catholique espagnole contre les réformes du gouvernement socialiste et ses relations avec le gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero s'étaient fortement envenimées ces derniers mois.

L'Église espagnole s'est opposée de front aux projets de loi autorisant le mariage homosexuel, facilitant le divorce ou limitant le poids de l'enseignment religieux à l'école publique. Mais des divergences internes existaient, rendues plus sensibles encore par la déclaration du porte-parole de la CEE.

Mgr Blazquez, né à Avila, évêque de Bilbao depuis 10 ans, a été décrit comme "un homme de consensus" par Jésus de las Heras, directeur du bureau d'information de la conférence épiscopale. Il s'est signalé dans le passé en appelant à plusieurs reprises l'organisation séparatiste basque ETA à "déposer les armes". En 2002, il avait en revanche souscrit à une note pastorale des diocèses basques critiquant "la loi des Partis" sur la base de laquelle la formation indépendantiste basque Batasuna, considérée comme la vitrine politique de l'ETA, a été postérieurement interdite.

Le Parti socialiste (PSOE) au pouvoir a félicité le nouvel élu. Le Parti populaire (PP, droite), traditionnellement proche de l'Église catholique, a dit respecter le résultat tout en soulignant que Mgr Rouco Varela avait obtenu "un appui très important". (source et information : Agence Apic)

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