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13, 14 et 15 mars 2005 (semaine 11)
 

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2005-03-15 - Darfour
LES RÉGUGIÉS ATTENDENT DES RÉPONSES RAPIDES.


"La situation tragique et précaire de millions de personnes arrachées à leurs villages et à leurs terres requiert des solutions concrètes et rapides afin de soulager leurs souffrances," déclare le représentant du Saint-Siège à l'ONU.

Le conseiller de la Mission permanente du Saint-Siège près l'ONU, Mgr Fortunatus Nwachukwu, intervenant à la réunion du Comité exécutif du Haut Commissariat des nations Unies aux Réfugiés (HCR) à Genève, a déclaré : "La communauté internationale ne devrait pas renvoyer ultérieurement une réponse qui est attendue depuis trop longtemps déjà. Un tel retard signifierait l'acceptation d'un double standard dans la solidarité, aux dépends des sans voix et des populations les plus marginalisées".

Dans son intervention, le représentant du Saint-Siège a déclaré que la situation humanitaire au Darfourétait critique, que des violations des droits de l'Homme y étaient commises tous les jours, mais que les observateurs de l'Union Africaine (actuellement 1.800 sur un total prévu de 3.300) étaient insuffisants, manquaient de soutien logistique et parvenaient difficilement à faire sentir leur présence".

"Des attaques brutales et violentes sont quotidiennes, de même que les violations des droits de l'homme"...
"Les femmes, soumises à des viols ou à des traitements dégradants sont particulièrement vulnérables". Pour Mgr Nwachukwu, les plus chanceux sont ceux qui parviennent à quitter le Darfour et à gagner des camps de réfugiés au Tchad où ils bénéficient d'une protection, mais les autres rejoignent "une des plus importantes populations de déplacés de l'intérieur au monde, dont la sécurité ne peut être assurée".

"On ne peut que conclure que les besoins de protection des populations demeurant au Darfour ne sont pas assurés, malgré la présence et l'aide courageuse du HCR, d'autres agences de l'Onu et d'ONG". Face à cette situation au Darfour, Mgr Nwachukwu a jugé urgent qu'un organisme soit chargé de la coordination de l'aide aux déplacés de l'intérieur et de leur protection. "En tant que communauté internationale, nous devrions mettre en place un système sûr qui permette de protéger efficacement ceux qui restent dans leur pays, mais ont été déplacés".

Le Darfour (ouest du Soudan), est depuis février 2003 en proie à la guerre civile et à une grave crise humanitaire, qui ont fait plus de 70.000 morts et 1,6 million de réfugiés et de déplacés, selon l'Onu. Le conseiller du Vatican a souligné que les autorités soudanaises ne semblaient pas capables, ou n'étaient pas en position de défendre les droits de leurs peuples. (source : Agence Misna)

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