Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
16, 17 et 18 mars 2005 (semaine 11)
 

-
2005-03-18 - Indonésie
LE SACREMENT DE RÉCONCILIATION A DOMICILE.

Devant les trop grandes distances, dans la province de Célèbes-Nord, le diocèse de Manado a mis en place un service de confession à domicile, suivie d’une célébration eucharistique.

Durant le temps du Carême, les fidèles qui le souhaitent, dans ce diocèse de 125.000 catholiques sur une population de 4,4 millions d'habitants, n'ont pas à se déplacer jusqu'à l'église pour qu'un prêtre les y entende en confession. Ils reçoivent la visite chez eux d'un prêtre, autre que leur curé, et peuvent ainsi se confesser à une heure qui leur convient et sans avoir à parcourir la distance - parfois importante - qui sépare leur lieu de résidence de leur lieu de culte.

Le 20 février dernier, le P. Paulus Salabia, vicaire de la paroisse Saint Jean, a annoncé en chaire que l'initiative avait été pensée principalement pour les communautés relativement isolées et qu'elle ne venait pas se substituer aux confessions entendues habituellement dans l'enceinte des églises paroissiales. "Il s'agit juste d'une sorte de service et une manière de toucher ces communautés", a expliqué le prêtre, ajoutant que les confessions entendues à domicile seraient suivies de la célébration de l'Eucharistie, toujours à domicile.

La très grande majorité des catholiques de Manado étant des agriculteurs ou des employés, il est difficile pour eux de se libérer aux horaires où les prêtres entendent les confessions à l'église. "Le prêtre demande aux paroissiens de venir pour la confession dans l'après-midi, tandis que beaucoup de personnes travaillent et ne peuvent se libérer avant le soir. C'est pourquoi beaucoup de catholiques n'ont pas le temps de se rendre au confessionnal", a-t-il expliqué.

L'initiative rencontre un franc succès car il est possible de se rendre chez un voisin pour y rencontrer un prêtre et se confesser, d’autant que le plus souvent, en effet, les prêtres de passage se rendent chez le responsable de la communauté catholique et utilisent sa maison pour entendre les confessions.

A quoi s’ajoute "l'efficacité pastorale de cette approche". Mais il n’est pas question d’en faire une pratique habituelle . "Nous ne le ferons, dit l’un des responsables diocésains, que pendant le Carême et l'Avent, prenant rendez-vous à l'avance et nous rendant dans une maison déterminée, dotée d'une pièce spécifiquement aménagée pour l'administration du sacrement".

Lors de la mise en place du programme des visites à domicile, les prêtres du diocèse font attention à ce que chaque communauté puisse recevoir la visite d'un prêtre autre que celui qui la visite habituellement. Un prêtre d'une paroisse écoute les confessions dans une autre paroisse. C'est bien ainsi, car certains fidèles hésitent à se confesser au prêtre de leur propre paroisse.  « En rendant visite aux gens chez eux, le prêtre sera plus proche de nous et en saura davantage sur nos conditions de vie," a constaté un catholique originaire de Java qui est venu s'installer à Célèbes-Nord il y a dix ans. (source et information : Eglises d'Asie-EDA

Retour aux dépèches