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13, 14 et 15 mars 2005 (semaine 11)
 

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2005-03-15 -
LE RETOUR DE JEAN PAUL II AU VATICAN.


Jean Paul II est rentré dimanche au Vatican. Assis à l'avant du véhicule, éclairé par la lumière du plafonnier afin d'être vu par des centaines de fidèles massés sur le parcours pour le saluer et l'applaudir, il les saluait de la main et les bénissait.

Il avait quitté une vingtaine de minutes plus tôt l'hôpital, accompagné de plusieurs collaborateurs, dont une religieuse, et protégé par d'importantes mesures de sécurité.

Malgré les précautions que lui demandent ses médecins, il avait abaissé un peu la fenêtre du véhicule, tandis qu'une caméra à l'intérieur de la voiture filmait ses gestes. Le pape avait les traits tirés, le visage marqué et semblait pâle après son hospitalisation.

Dans la matinée du dimanche, il avait prononcé ses premiers mots en public, en souhaitant "bon dimanche" aux fidèles, lors de son apparition à la fenêtre de l'hôpital Gemelli de Rome. "A tous, bon dimanche et bonne semaine", a dit le pape. "Chers frères et soeurs, merci de votre visite", a-t-il ajouté en polonais, dans une brève adresse à la foule, retransmise par des hauts-parleurs.

C'est la première fois que Jean Paul II s'adressait directement aux fidèles depuis la trachéotomie qu'il a subie le 24 février.

Plusieurs médecins interrogés lundi par les quotidiens italiens ont exprimé leurs réserves sur une sortie aussi rapide et mis en garde contre les risques de rechute. D'autant que Jean Paul II a fait dimanche ce qu'il ne fallait pas faire : entrouvrir la vitre de sa voiture pour saluer la foule. Car, revers de la médaille, elle l'expose à des infections.

Pour son ancien médecin-anesthésiste, le professeur Corrado Manni, "fini de penser aux audiences". "Je lui conseille de se reposer et de parler le moins possible", a-t-il déclaré au quotidien la Repubblica.

"Cette canule ne devra être enlevée que si le patient n'a plus besoin d'assistance respiratoire. Sinon, ce serait imprudent", a expliqué lundi au "Corriere della Sera" le professeur Giancarlo Cianfrone, médecin spécialiste des troubles de la parole à l'Université la Sapienza de Rome. "Cette canule ne devra être enlevée que si le patient n'a plus besoin d'assistance respiratoire. Sinon, ce serait imprudent. Personnellement, j'aurais préféré qu'il reste à l'hôpital encore une à deux semaines", a-t-il déclaré.

"Je lui conseille de se reposer et de parler le moins possible. Fini de penser aux audiences", a ainsi déclaré à la "Repubblica" le professeur Corrado Manni, l'anesthésiste-réanimateur de l'équipe de médecins qui lui a sauvé la vie après l'attentat du 13 mai 1981.

Le professeur Ido Iori, président des internes des hôpitaux, a insisté dans le quotidien "Il Messagero" sur "la nécessité de protéger le pape contre tous les risques d'infections"...
"Le pape devra demeurer dans un environnement protégé, (...) mais les personnes devant l'approcher n'auront pas besoin de porter un masque", a-t-il souligné. "L'infection dont un adulte peut guérir en deux ou trois jours devient un risque pour un patient âgé car son organisme ne peut résister et pour beaucoup, une hospitalisation est nécessaire", a-t-il insisté.

Pour la première fois, les médecins le disent clairement : le pape, qui fêtera son 85ème anniversaire le 18 mai prochain, doit réduire ses activités et rester dans un environnement protégé. En clair, ne plus quitter son appartement du Vatican où une pièce est médicalement aménagée et où des médecins et infirmières du Gemelli vont établir des tours de garde pour être prêts à intervenir jour et nuit.

Le pape Jean Paul II a forcé la main dimanche à ses médecins pour quitter son hôpital plus tôt que prévu, mais il devra se montrer très prudent et réduire ses activités. C'est l'avertissement donné par plusieurs spécialistes dans les quotidiens italiens. Prendre les risques d'infection peut devenir suicidaire. (source et information :
Service de presse du Vatican-VIS/la presse italienne)

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