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16, 17 et 18 mars 2005 (semaine 11)
 

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2005-03-18 -
L'ÉGLISE PRÉSENTE DANS LE MONDE CONTEMPORAIN.

"Gaudium et spes", la constitution pastorale de Vatican II sur l’Église dans le monde de ce temps, souligne la nécessité d’une Église en dialogue avec le monde.

Le cardinal Claudio Hummes, archevêque de Sao Paulo, est intervenu en ce sens lors du congrès organisé au Vatican par le Conseil pontifical "Justice et Paix"à l’occasion des 40 ans de "Gaudium et Spes", la constitution conciliaire sur l’Église dans le monde de ce temps.

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Une Église en dialogue avec le monde contemporain, c’est ce que promeut "Gaudium et Spes". Une Église qui, en assumant la mission de Jésus, est dans le monde pour aimer et sauver l’humanité". Tout en soutenant fortement la lutte pour les droits humains, la façon la plus profonde pour l’homme de connaître la vérité est de rencontrer le Christ : voilà l’enseignement de l’Église, a souligné le cardinal.

Dans le service que l’Église est appelée à rendre aux hommes, à tous les hommes, elle "suit l’exemple du Christ qui se présente comme serviteur". Il expliquait encore : "L’Église soutient et favorise les efforts pour réaliser le plein développement de la personnalité de l’être humain dans la promotion de ses droits fondamentaux, sa dignité, sa liberté". Mais sa tâche essentielle, est "d’aider l’homme à rencontrer la vérité plénière de l’être humain". La vocation de l’homme dans ce monde "passe par Jésus Christ en qui se rencontre la pleine vérité."

Pour remédier aux problèmes de l’humanité contemporaine, "l’Église, a recommandé le cardinal Hummes, doit constamment exercer le dialogue", car c’est là "la méthode la plus importante pour les relations et la construction de la société"... "Un dialogue courageux, ouvert, franc, sensible et humble ; un dialogue avec l’homme contemporain, avec la raison humaine, la science, les progrès de la biotechnologie, avec la philosophie, la culture, avec la politique et l’économie, avec tous ceux qui entendent défendre les droits de l’homme, la justice sociale et la solidarité avec les pauvres".

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Un dialogue qui sache pardonner, débattre, discerner, assimiler ce qui peut être proposé de bon, de vrai, de juste, de digne humainement, à l’interlocuteur" ... "Un dialogue qui, en même temps, sache annoncer la vérité dont l’Eglise est dépositaire et dont elle est fière".

Le
cardinal mit cette attitude dans la perspective de la "résurrection finale" : "C’est le grand objectif de ce document, et c’est pourquoi nous avons là une Église qui s’insère dans le monde, et veut être au service du monde, surtout au service des grandes causes comme la paix, la justice, la vie humaine, et les droits humains, et aussi avec une vision optimiste du progrès humain, de l’histoire humaine, de l’humanité parce qu’il y a des valeurs qui ne se perdront pas même lorsqu’à la fin des temps, pour tous, il y aura le grand renouveau avec la résurrection finale, aussi avec la participation de la création."

..." Dans la résurrection nous retrouverons tout ce qui s’est fait de bon, de juste, et de beau au cours de l’histoire, mais purifié de tout le mal, de toutes les blessures. Voilà une Église qui veut dialoguer avec le monde, qui ne veut pas juger le monde mais le sauver, veut être à son service. C'est la parole
de Jésus : «Je ne viens pas pour condamner le monde, pour juger le monde, mais pour le sauver» : c’est une parole très forte et qui vaut pour cette constitution pastorale de façon très spéciale". (source : Radio-Vatican)

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