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19 et 20 mars 2005 (semaine 11)
 

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2005-03-20 -
EN FAIT, LE VATICAN NE SE PRONONCE PAS.


A la question de savoir si le Saint-Siège finirait par se prononcer officiellement sur le Da Vinci Code, un membre de la curie romaine a répondu "absolument pas", à l'agence catholique suisse Apic.

Les échos de la curie semblent positifs après la mise en garde émise par le cardinal Bertone à l'égard du Da Vinci Code. "Je suis content qu'il l'ait critiqué", a déclaré l’interlocuteur de l'agence Apic, se réjouissant de la conférence de presse organisée par l'archevêque de Gênes dans son diocèse, dans la soirée du 16 mars.

"Les propos de l'archevêque de Gênes feront "le tour du monde", et "c'est comme cela que ça doit être", ont souligné les sources vaticanes de l'Apic. "Davantage d'évêques devraient faire cela", ont-elles suggéré, rappelant que les évêques sont des pasteurs devant "protéger" leur troupeau, dont les jeunes font partie. "Les évêques auraient dû faire cela avant", car le livre a eu un très grand impact.

Le Vatican ne dira "rien officiellement", a-t-il également déclaré à l’agence. Mais il a émis l'hypothèse que les cardinaux sans doute sollicités par les médias parleraient "séparément", affirmant en leur nom propre "leur accord avec le cardinal Bertone", ajoutant que si le Vatican ne s'est pas prononcé contre le "Da Vinci Code", cela résulte sans doute du fait que le livre soit sorti dans le monde anglo-saxon, souvent considéré de toute façon comme non catholique. De plus, dans l'ouvrage, il s'agit plus de fiction que de théologie.

Enfin, le Vatican cherche à encourager la subsidiarité dans les diocèses et à ne pas prendre la place des Conférences épiscopales. Le Vatican "ne doit pas systématiquement se mêler de chaque problème local". Il doit au contraire, pousser les évêques à agir eux-mêmes en les y encourageant, mais en leur laissant "un peu" d'autonomie.

De son côté, le fondateur et directeur du "centre d'étude sur les nouvelles religions" (CESNUR) et principal intervenant de la rencontre organisée par l'archevêché de Gênes a soulevé la question des documents 'soi-disant' historiques sur lesquels Dan Brown a fondé son histoire. Interrogé le 16 mars sur Radio Vatican, Massimo Introvigne a déclaré que ces documents sont "faux". "Contrairement à tout ce qui dit Dan Brown, les documents déposés en 1967 à la bibliothèque nationale de Paris sont faux. Les auteurs de la mystification ont confessé publiquement et par écrit qu'il s'agissait précisément d'une brillante mystification".

"Cette affirmation de Dan Brown n'est pas vraie et c'est sur cette affirmation que les historiens et les sociologues des religions ainsi que les pasteurs de l'Eglise ont le droit et peut-être le devoir
d'intervenir", a encore souligné Massimo Introvigne.

Interrogé le même jour par "Radio Vatican", le jésuite Reginald O’Collins, de la revue "Civiltà cattolica", a estimé que le succès du Da Vinci Code est dû au fait qu'aujourd'hui "le préjudice anti-catholique se vend bien"... "A peu près tous les 2 ou 3 ans sort une œuvre du genre : l'idée que Jésus soit marié avec Marie-Madeleine, ou que Jésus ait passé de nombreuses années en Inde, ou de Jésus ait été déposé vivant de la croix", a-t-il expliqué. Selon lui, il y a une longue liste de romans du genre depuis deux siècles et Dan Brown s'insère dans ce rayon de romans sensationnels qui se vendent très bien". (source et information : Agence Apic

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