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16, 17 et 18 mars 2005 (semaine 11)
 

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2005-03-18 - France
ALLEZ-VOUS ENCORE À LA MESSE ?

La messe a-t-elle encore un sens pour la majorité des catholiques français ? À lire le sondage publié par l’hebdomadaire catholique français Pèlerin, on pourrait presque en douter.

Seuls 24 % des Français se déclarant catholiques affirment avoir participé à la messe au cours des semaines précédant le sondage. Un chiffre qui monte à 87 % pour les catholique se disant pratiquants réguliers et à 38 % pour les pratiquants occasionnels.

A la question : "Que faites-vous le plus fréquemment pendant le week-end ?", seuls 14 % de ceux qui se disent catholiques répondent qu’ils ont participé à la messe le samedi ou le dimanche (78 % pour ceux qui se disent pratiquants réguliers).

La diminution de la pratique dominicale, en France comme dans bien d'autres pays, n’est sans doute pas une surprise. Elle justifie la décision de Jean Paul II de faire de 2005, l’Année de l’Eucharistie. "En cette année, je souhaite tout particulièrement qu’on s’engage de manière spéciale pour redécouvrir et vivre pleinement le dimanche comme Jour du Seigneur", écrit le Pape dans la Lettre apostolique Mane nobiscum Domine en insistant, justement, sur la messe dominicale.

Est-ce à dire qu’il y a une perte de la foi ? En l'Eucharistie, oui, mais Mgr Jean-Louis Bruguès évêque d’Angers, nuance son appréciation dans une lettre pastorale publiée en janvier. "On me fait observer, y écrit-il, que les jeunes se trouvent très sollicités par des activités sportives ou culturelles et qu’il leur est difficile de rejoindre leurs aînés. Ces mêmes jeunes acceptent volontiers de se retrouver dans des “temps forts” tels que des marches ou des pèlerinages, mais ils ne perçoivent guère la nécessité de participer à la célébration eucharistique du dimanche qu’ils jugent ennuyeuse."

Il n’empêche que pour Mgr Bruguès, "l’Église a besoin du dimanche" pour être véritable la Communauté "Corps du Christ" et "rien ne remplace la participation physique à la célébration eucharistique" même si certains ne peuvent y participer, à cause de la maladie ou faute de prêtres.

Les messes télévisées du "Jour du Seigneur" sur FR2 ont alors une grande importance, car elle rattachent les isolés à des communautés eucharistiques vivantes. On le remarque auprès des personnes âgées à mobilité reduite comme dans beaucoup de chambres d’hôpitaux et de cliniques.

26 % des pratiquants réguliers empêchés la regarderaient régulièrement, selon Pèlerin, et 16 % des pratiquants occasionnels. Par contre les ADAP, les assemblées en l’absence de prêtres. ne réunissent que 1 % des catholiques en général, et 2 % des pratiquants
réguliers. Il y aurait sans doute lieu d’en revoir le déroulement liturgique et leur "réinsertion" dans l’antique tradition des messes dites des "présanctifiés". Pour l'intégralité du sondage : "La Croix"

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