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2005-03-15 - Liban
LES RISQUES DE DÉRAPAGE.

Avant de se rendre en visite officielle aux États-Unis, le patriarche Sfeir s'est entretenu avec le président libanais Emile Lahoud, l'ambassadeur des Etats-Unis Jeffrey Feltman et des personnalités de l'opposition.

Le chef du Hezbollah chiite, Hassan Nasrallah, s'est également entretenu lundi 14 mars avec des représentants du patriarche à la veille de sa visite aux Etats-Unis.

"Nous sommes Libanais, nous ne sommes ni Syriens, ni Occidentaux ni Américains", a-t-il ajouté dans des propos rapportés par la presse de Beyrouth. Insistant sur le retrait syrien du Liban, Mgr Sfeir s'est tout récemment déclaré favorable à la formation d'un "gouvernement neutre de transition" pour superviser le scrutin législatif et a réclamé des observateurs internationaux.

Le Premier ministre démissionnaire pro-syrien Omar Karamé a été reconduit la semaine dernière dans ses fonctions, mais sa tâche de former un gouvernement d'union nationale s'avère d'ores et déjà quasiment impossible en raison de l'hostilité de l'opposition, qui réclame elle aussi un cabinet de transition.

Alors que le Liban vit au rythme des manifestations et contre-manifestations depuis l'assassinat le 14 février de l'ex Premier ministre Rafic Hariri, le cardinal Sfeir a mis en garde dimanche contre les risques de dérapage de ces rassemblements. "Si les démonstrations de force dans la rues se poursuivent, je ne sais pas où cela va nous mener", a-t-il dit, rejoignant ainsi les avertissements du président Lahoud.

Il a tenu ces propos le dimanche 13 mars alors que Beyrouth était lundi le théâtre d'une manifestation de à l'appel de l'opposition anti-syrienne, à laquelle participaient plus de 800.000 Libanais venus de toutes les régions du pays. La personnalité religieuse que le patriarche a acquis au cours des dernières années lui confère une influence politique qui va bien au delà de ses fonctions strictement . (source : patriarcat maronite)

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