Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
24, 25 et 26 mars (semaine 12)
 

-
2005-03-26 - Sud-Soudan
LES ÉGLISES CRAIGNENT D'ÊTRE MISES A L'ÉCART.


Dans le processus d'instauration d'une Constitution pour la région du Sud Soudan, après une guerre civile de 21 ans, l'ensemble des responsables religieux veulent être partie prenante.

"Nous ne pouvons attendre de voir comment cela se passera. Nous voudrions participer au processus de paix, de reconstruction et de réconciliation", a déclaré l'évêque catholique romain, Mgr Joseph Abangite Gasi du diocèse de Yambio, à une délégation de leaders religieux africains en visite au Sud-Soudan du 14 au 19 mars. 

Selon un accord de paix négocié en janvier entre le gouvernement majoritairement arabe de Khartoum et les rebelles du Sud - pour la plupart des chrétiens noirs ou des adeptes de religions traditionnelles africaines - le Sud-Soudan devrait devenir une région autonome en juin avec Rumbek pour capitale. Dans six ans, après un référendum, la région pourrait devenir un pays indépendant. 

Alors que le Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM), qui a lutté pour obtenir l'autonomie, est en train de rédiger une nouvelle Constitution et a diffusé un projet, les responsables religieux se demandent pourquoi ils n'ont pas reçu de copies.   Des évêques catholiques soudanais ont, depuis, écrit à John Garang, le leader du SPLM, demandant à participer au processus de reconstruction, et en particulier à l'élaboration des lois. "Nous voulons que les droits religieux soient sauvegardés dans la législation, afin qu'une guerre civile ne se reproduise pas", a déclaré Mgr Gasi. 

Les chefs religieux craignent que l'accord de paix ne se termine comme l'accord de 1972 qui visait à mettre fin à une précédente guerre civile, mais qui a échoué dix ans plus tard. "Nous ne voulons pas répéter la même erreur. Les Eglises et les groupes religieux doivent être plus impliqués", a demandé le pasteur presbytérien Samuel Ador, qui dirige le département Eglise et société du Conseil des Eglises du Soudan. 

Le leader du SPLM, John Garang, qui a promis la liberté religieuse, a toutefois fait remarquer que la guerre civile avait eu des implications religieuses, tout en admettant que le problème était plus complexe. (source et information : ENI)

Retour aux dépèches