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Dimanche de Pâques 27 mars (semaine 12)
 

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2005-03-27 - Ouganda
LA PAIX A L'OCCASION DES FÊTES DE PÂQUES.

Dimanche, à l'occasion des fêtes de Pâques, Mgr John Baptist Odama dans un message diffusé par la station de radio catholique, Radio Maria, a appelé les rebelles de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) à mettre fin à la guerre.

L'Église catholique voudrait ainsi privilégier une solution négociée au conflit qui ensanglante le nord du pays depuis 1986.

"Je lance mon appel affligé aux commandants de la rébellion afin qu'ils fassent tous les efforts nécessaires et reprennent les négociations pour une fin pacifique de cette guerre (…) au nom de Dieu j'implore d'arrêter la violence et les assassinats. La vie et la dignité humaine doivent être respectées. Les gens ont suffisamment souffert et ont besoin de rentrer chez eux et d'oublier la misère intolérable des camps de réfugiés".

Ce message de Pâques de l'archevêque de Gulu, la principale ville du nord de l'Ouganda, est surtout dédié à la situation sociale des zones septentrionales du pays, qui subissent depuis 18 ans les attaques des rebelles de l'Armée de résistance du Seigneur (Lord’s resistance army, LRA). "Encore une fois, ces dernières semaines, les personnes sans défense sont devenues les victimes d'attaques meurtrières dans lesquelles nombre de personnes ont perdu la vie, ont été blessées, mutilées ou enlevées", écrit le prélat.

Selon l'archevêque de Gulu "la violence augmente et, ce qui est encore plus terrible, les espérances qui étaient très grandes fin 2004 et début 2005 sont en train de diminuer dans le pays qui "expérimente une triste plongée dans l'intolérance et dans la violence qui doit être corrigée avec urgence par une culture du dialogue tandis que la corruption dévore les fibres de notre société".

En décembre dernier, des délégués du gouvernement avaient établi des contacts significatifs avec des membres de la LRA pour engager une importante négociation, qui s'est ensuite interrompue tandis que les rebelles ont repris leurs attaques contre les civils.

Mgr Odama, directement engagé depuis des années dans la résolution de la situation dans le nord de l'Ouganda, où plus d'un million de personnes vivent dans des camps de déplacés, s'adresse aussi aux hommes politiques de son pays: "Laissez de côté toutes les différences et travaillez unis pour la finalité commune de la paix".

Les efforts de médiation entre les rebelles et le gouvernement ougandais ont échoué à la mi-février après la reddition du négociateur en chef de la LRA, Sam Kolo. Son remplaçant, Vincent Otti, n'a pas pris contact avec la médiation, apparemment méfiant après l'annonce par la Cour pénale internationale des mandats d'arrêts portés contre des responsables de la LRA.

Et même ces dernières semaines, les rebelles ont intensifié leurs attaques dans la région de Gulu, multipliant les atrocités contre la population civile. Ils ont coupé les lèvres, les oreilles et les poitrines de plus d'une douzaine de femmes en un mois.

Depuis 1986, la guerre civile a causé la mort de dizaines de milliers de civils, plus de 1,6 million d'habitants ont été forcés de fuir, et la LRA a enlevé quelque 20.000 enfants, contraignant les garçons à devenir combattants ou porteurs, et faisant des filles leurs esclaves sexuelles. (source : Agence misna )

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