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24, 25 et 26 mars (semaine 12)
 

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2005-03-26 - USA
UN ACTE ÉLÉMENTAIRE DE RESPECT POUR LA VIE.

A propos des décisions concernant le cas douloureux de Terry Schiavo, l ’Osservatore Romano du samedi 26 mars titre : "des paroles, incompréhensibles pour dire « non » à la vie de Terry Schiavo".

Le cardinal Theodore E. McCarrick de Washington avait souligné le 21 mars lors d'une conférence de presse que Jean Paul II avait dit que les gens se trouvant dans un état qualifié de "végétatif" avaient droit à une assistance médicale de base comme l'alimentation et l'hydratation. Le cardinal a relevé que le fait de "priver délibérément la patiente d'eau et de nourriture afin d'accélérer sa mort, serait une forme "d'euthanasie, ce qui est très grave". 

Lundi matin 21 mars, le père de la jeune femme a assuré qu'elle lui avait "souri", quand "je lui ai demandé si elle était prête à prendre un petit-déjeuner".

"Dans des cas comme celui-ci qui posent de graves questions et soulèvent des doutes réels, notre société, nos lois et nos tribunaux doivent prendre en compte la protection de la vie", avait souligné dans la nuit le président Bush, promettant de se "tenir aux côtés de ceux qui défendent la vie de tous les Américains, y compris les handicapés".

Le mardi 22 mars, un juge fédéral, James D. Whittemore, a refusé la requête des parents, qui demandaient que la sonde d'alimentation soit de nouveau rebranchée pour maintenir en vie la malade. Les parents ont fait appel de cette décision de débrancher la sonde auprès de la Cour fédérale d'appel qui, le mercredi, par deux voix contre une, a rejeté leur demande.

Le mardi 22 mars, Mgr Elio Sgeccia, président de l’Académie pontificale pour la Vie a déclaré au micro de Radio Vatican: "La décision du Congrès des États-Unis d’éditer un décret de loi contresigné par le président Bush qui pourrait sauver la vie de Terri Schiavo était un devoir. Cette femme ne court pas le risque d’être soumise à un acharnement thérapeutique. C’est une personne vivante qui attend d’être alimentée et hydratée pour ne pas subir cette condamnation à mourir de faim et de soif, une condamnation douloureuse et en tous cas injuste".

"Ces traitements, insiste-t-il, sont des actes de charité obligés et d’attention que l’on ne peut pas considérer comme excessifs, mais qui sont au contraire le minimum indispensable, comme un acte de respect pour la vie".

"Je suis désolé des lenteurs et des passages d’un juge à l’autre, des litiges et des oppositions dans la famille, a ajouté Mgr Sgreccia. Car ils se font sur le dos d’une personne qui a le droit à être soulagée dans sa douleur, alimentée et hydratée. Comme pour tout autre personne, malade ou en bonne santé, fournir à Terri Schiavo l’eau à boire et la nourriture pour ne pas mourir de faim est un acte élémentaire de respect de la personne ».

La Cour suprême des États Unis a refusé de se saisir du cas de Terry Schiavo, en rejetant la demande des parents de "rebrancher" le tube d'alimentation et d'hydratation de leur fille, sous le prétexte du conflit qui existe entre les parents de Terri Schiavo, Bob et Mary Schindler, d'une part et d'autre part son mari, Michael Schiavo, engagés tous trois dans une longue lutte concernant la décision de débrancher ou non la sonde d'alimentation de Terry Schiavo. 

Les parents affirment que l'état de leur fille pourrait s'améliorer et qu'elle répond encore à certaines formes de stimuli. Ils refusent le débranchement de la sonde alimentant de leur fille, qui va entraîner sa mort.  Michael Schiavo répond que sa femme lui a signifié explicitement qu'elle ne voulait pas que des mesures radicales soient prises pour la maintenir en vie et que les médecins estiment qu'elle n'a aucune chance de guérir.

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L’Osservatore Romano" du 24 mars évoque une "nouvelle station douloureuse du calvaire personnel de Terry Schiavo écrite par la 11e section de la Cour d’Appel fédérale d’Atlanta auxquels les parents de cette femme ont décidé de s’adresser dans leur tentative de ne pas laisser mourir leur fille".

Et d’expliquer: "La Cour d’appel a confirmé la sentence émise par le juge fédéral de Tampa, en Floride, James Whittemore. Pour les juges d’Atlanta aussi, les parents de Terry schiavo n’ont pas réussi à démontrer la possibilité de succès de leur tentative d’améliorer l’état de leur fille".

Le quotidien du Vatican précise que "la sentence a été émise à la majorité : un des trois juges a en effet voté contre et dans les motivations écrites on mentionne son « fort dissentiment »  avec la position de ses collègues. Il soutient que le refus opposé au recours des parents "rend vaine l’intervention du congrès visant à maintenir la femme en vie jusqu’à ce qu’une Cour fédérale ait une possibilité concrète et adéquate d’examiner les questions constitutionnelles soulevées par le recours même".

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En dépit de l’opinion d’une bonne partie de la société des États Unis et de l’intervention du président George W. Bush, qui a exprimé ses regrets pour ce qui a été décidé par la magistrature. Pendant ce temps là, sans savoir le bruit, y compris médiatique, qui s’élève autour de son cas, Terry, en silence, meurt". (source et information : Fondation Jérôme Lejeune)

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