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2005-03-26 -
JEAN PAUL II GARDE TOUTE SA LUCIDITÉ.

La plus grande incertitude demeure sur la capacité de Jean Paul II de diriger l'Eglise. Ses rares et très brèves apparitions, toujours muettes, n'ont pas suffi à faire taire les spéculations sur son état de santé.

Le mercredi 23 mars , le cardinal Ruini, président de la Conférence épiscopale italienne s'exprimait à l'occasion de la sortie de son livre intitulé "Nouveaux signes des temps", qui sera en vente en Italie à partir du 29 mars prochain. Pour lui, les fragiles conditions physiques du pape ne posent pas de problème pour le gouvernement central de l'Eglise catholique.

"Les conditions physiques peuvent être fragiles, mais les conditions mentales sont absolument bonnes, et donc le souverain pontife continue à accomplir les actes du gouvernement, à assumer les grandes décisions, comme il l'a toujours fait", a-t-il déclaré.

Le jeudi 24 mars, le cardinal Ratzinger, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, affirmait : "Le problème du gouvernement de l'Eglise ne s'est jamais posé. Le pape travaille avec une lucidité absolue et c'est aussi un don de Dieu, compte tenu des épreuves physiques auxquelles a été soumis Jean Paul II"...."L'esprit est vif et il y a un discernement peut-être encore plus fort; la capacité de choisir l'essentiel et de gouverner, en souffrant, en prenant peu de décisions, mais des décisions essentielles".

Le cardinal Ratzinger reconnaît que "le pape a certainement redimensionné son activité". Mais, insiste-t-il, "il a toujours eu la capacité de prendre les décisions fondamentales"... "Jean Paul II me semble bien conscient d'avoir une responsabilité unique qui lui a été donnée par Dieu et que seul Dieu peut lui retirer".

Mais le pape ne reçoit plus. Selon les proches de son entourage, il continue de travailler et d'écrire, mais il est très affaibli, car il n'est alimenté que par perfusion et le fer administré pour lui éviter de s'anémier lui cause des nausées et des maux de tête.

Or, parmi les décisions importantes attendues figure un consistoire, annoncé depuis plusieurs mois, afin de nommer de nouveaux cardinaux. Le nombre des électeurs âgés de moins de 80 ans est tombé en deux ans de 135 à 117 et une douzaine de prélats sur les cinq continents, dont le nouvel archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois, sont des cardinaux éventuels.Les nouvelles nominations seront scrutées à la loupe pour déterminer si elles renforcent le camp conservateur ou les libéraux.

"Un consistoire peut être organisé dans les appartements du pape et même dans sa chambre à coucher. Cela s'est déjà produit par le passé", a-t-on assuré de source vaticane. (source : presse et Service de presse du Vatican-VIS) 

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