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21, 22 et 23 mars (semaine 12)
 

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2005-03-23 - France
L'EMPLOYEUR ET LA FOI RELIGIEUSE DE L'EMPLOYÉ.

Farouk I..,. un employé modèle voulait modifier ses horaires de travail, décidés par contrat, et aménager lui-même ses horaires de travail pour pouvoir aller prier les vendredis après-midi. Cela lui est refusé.

L’employeur refusait, rappelant que les horaires de travail avaient été fixés, par contrat accepté, pour tous les salariés de 8 heures à 12 heures et de 13 heures à 17 heures. Farouk s’absentait quand même. Il fut licencié pour faute grave en mai 2004 et rupture de son contrat.

"Mon client est musulman et très pratiquant", a exposé son avocate devant le "conseil de prud’hommes" de Paris. "Or, la grande prière du vendredi, c’est comme la messe du dimanche pour les catholiques. Pour lui, il était indispensable de se rendre dans une mosquée ou un lieu de prière à ce moment-là."

"La jurisprudence est claire", rétorque l'avocat de l'employeur. Le non-respect des horaires de travail est une faute grave, qui justifie un licenciement. Ne vous y trompez pas : on veut dans cette affaire vous faire admettre une excuse. Et cette excuse est religieuse. Quand un salarié catholique veut faire le chemin de croix le Vendredi saint, il prend une RTT. Pareil pour un salarié juif qui veut célébrer le Grand Pardon…  Monsieur I. aurait pu solliciter un temps partiel pour les vendredis après-midi, ce qu’il n’a pas fait. Il a imposé l’exercice de sa foi à son employeur.

M. Farouk I a été débouté de sa plainte en dommage pour licenciement abusif. Le "conseil des prud’hommes" s’appuie qu’il aurait fallu que ceci soit inscrit dès la rédaction du contrat, sinon c’est laisser l’employeur à la merci de demandes imposées, même si elles ont pour fondement une pratique religieuse. Une décision qui fera sans doute jurisprudence. (source : La Croix)

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