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21, 22 et 23 mars (semaine 12)
 

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2005-03-23 - Terre Sainte
RUMEURS SUR DES VENTES IMMOBILIÈRES.

Le patriarcat grec-orthodoxe réfute qu'aient été vendus, à des investisseurs juifs, des terrains situés près de la Porte de Jaffa, à Jérusalem, et sur lesquels se trouvent les hôtels "Imperial" et "Petra".

Dans une déclaration officielle, le patriarcat rappelle qu'une transaction impliquant une propriété si stratégique nécessiterait l'autorisation du Patriarche Irénée et du Synode patriarcal. Et il souligne qu'aucune autorisation de ce genre n'a été donnée. 

Selon le quotidien israélien "Maariv", du vendredi 18 mars, deux investisseurs juifs étrangers ont acheté les terrains et la plupart des bâtiments dans le square de la Porte de Jaffa dans le but de les transférer à des propriétaires juifs.

De son côté, le gouvernement grec avait souhaité "l'éclaircissement immédiat" de l'affaire de la vente par l'Eglise orthodoxe grecque de deux bâtiments : "Si tout cela est prouvé, il s'agirait d'actions illégales que nous condamnons évidemment", dit un communiqué du ministère grec des Affaires étrangères. La Grèce "respecte l'autonomie" du patriarcat grec-orthodoxe de Jérusalem et "ne s'ingère pas dans les questions administratives de sa juridiction", souligne le texte, ajoutant qu'Athènes enverra lundi une équipe d'experts à Jérusalem afin "de régler le plus rapidement possible l'affaire".

Une source proche du patriarcat de Jérusalem avait indiqué vendredi qu'une "enquête interne" était en cours et que le patriarcat n'était pas au courant d'une telle transaction qu'il aurait désavouée. Il soupçonne un avocat grec qui a pris la fuite à l'étranger, d'avoir usurpé ses pouvoirs dans cette affaire. Une déclaration du patriarcat, en date du lundi 21 mars, soulignait par ailleurs qu'un mandat d'arrêt a été lancé contre cette personne dont le nom a été mentionné dans cette transaction.

Le patriarcat de Jérusalem a été fondé en 451 par le Concile de Chalcédoine. Il contrôle des biens considérables, en particulier fonciers, en Israël, Cisjordanie, Jordanie et dans les pays voisins. Les ventes de terrains appartenant aux Églises en Terre Sainte sont soumises à haute surveillance, car la petite minorité chrétienne a très peur face aux tentatives d'"hébraïsation" menées par
les milieux sionistes et nationalistes.

Le parlement palestinien, le CLP, a demandé "l'arabisation"
et le retrait du drapeau grec à la suite du scandale provoqué par la vente controversée de bâtiments de l'Eglise à Jérusalem à des investisseurs juifs. Il a décidé de créer une commission pour "discuter d'un mécanisme de l'arabisation de l'Eglise orthodoxe en Palestine avec le gouvernement et le clergé grecs".

Interrogé sur ce projet, le porte-parole adjoint du gouvernement, Evangelos Antonaros, a insisté sur la volonté des autorités grecques de sauvegarder les "caractéristiques historiques du patriarcat". "Le patriarcat de Jerusalem a une longue histoire à travers les siècles avec des caractéristiques précises, et je suis sûr que la plupart de ceux qui dépendent du patriarcat et qui le connaissent de près ne veulent pas les vendre", a-t-il ajouté dans un point de presse.

M. Antonaros a affirmé l'intérêt de la Grèce pour les problèmes du patriarcat et rappelé qu'elle avait envoyé une mission d'experts pour enquêter sur la vente des bâtiments. "Quand les résultats de l'enquête seront connus, "nous pourrons prendre les actions qui sauvegarderont les caractéristiques historiques du patriarcat", a-t-il assuré. (source : Agence Apic)

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