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2005-04-01 - USA
LA POLITIQUE S'IMMISCE DANS L'INTIMITÉ DE LA VIE.

"Une vaste majorité des Américains, démocrates et républicains, progressistes et conservateurs, religieux et laïques, désapprouvent ce qu'ils considèrent comme une affaire intensément personnelle et intime".

Comme les sondages le révèlent, le politologue Thomas Mann, de la"Brookings institution" fait la remarque que le divorce entre l'opinion publique et le monde politique n'a jamais été plus flagrant. En effet ces sondages ont évalué entre 70% et 82% la proportion d'Américains désapprouvant l'intervention des politiques dans ce dossier.

Jesse Jackson, figure de proue de la gauche progressiste, est apparu côte à côte avec l'organisateur d'opérations commando anti-avortement Randall Terry, pour réclamer ensemble le maintien en vie de Terri Schiavo - élevée dans une famille catholique pratiquante et traditionnelle.

Une majorité républicaine au Congrès d'ordinaire très soudée et disciplinée a soudain laissé percer doutes et divisions, après le vote de loi taillée sur mesure pour encourager la justice fédérale à invalider la justice de Floride. "Le parti (républicain) est allé tellement loin dans l'adoption d'un programme sectaire qu'il est devenu l'extension d'un mouvement religieux", a regretté l'ancien sénateur et ambassadeur à l'Onu John Danforth, lui-même pasteur.

Côté démocrate, on est resté discret. Certains élus ont voteé la loi visant à sauver Terri, tandis que d'autres dénonçaient violemment la "démagogie" des républicains.

"Les circonstances de la mort de Mme Schiavo ont à juste titre secoué les consciences, déclarait le jeudi soir 31 mars, le directeur de la Salle-de-Presse du Saint-Siège, Joaquim Navarro Valls. On a anticipé volontairement un décès étant donné que nourrir un malade ne saurait être considéré comme un acharnement thérapeutique".

Dans sa déclaration, il rappelait : "On ne saurait admettre aucune exception au principe sacré de la vie, de sa conception à sa mort naturelle. Au-delà de l'éthique chrétienne, il s'agit d'un principe de civilisation".

"Il faut espérer que cet épisode dramatique sensibilisera fortement l'opinion publique quant à la dignité humaine, en vue d'un plus grand respect juridique de la vie". (source et information : Agence CNS - Service de presse du Vatican-VIS)

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