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FlashPress - Infocatho
Spécial Jean Paul II - 5 avril
 

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2005-04-05 -
LE POÈTE JEAN PAUL II.


La pensée est un espace étrange - 1952

Il arrive, dans la conversation,
de voir la vérité en face et de manquer de mots,
de ne trouver ni geste, ni signe.

Nous le sentons alors :
nul mot, nul geste, nul signe
ne pourraient l'appréhender tout en image.

Nous devons la pénétrer, la combattre comme Jacob.
Il ne s'agit pas de la seul lutte avec l'image
que pressent notre pensée
ni même avec la représentation
de ce qui constitue l'homme intérieur.

Nos actes eux-mêmes sauront-ils saisir
les ultimes vérités qu'entrevoit l'âme ?

A un frère évêque venu d'Afrique.
1962, durant le Concile Vatican II

Mon frère, te voici,
je sens cette terre immense
où les fleuves se perdent soudain,
où le soleil brûle le corps
comme le haut fourneau à houille.

Ta pensée, je la perçois comme la mienne ;
si leur chemin diffère,
leur balance est la même
où peser vérité et erreur.

Joie de peser ces pensées dans la même balance.
Elles brillent différemment dans tes yeux et les miens.
Mais leur substance est une.

Dans « méditation sur la mort – 1975 »
Sans me détourner de Ta face, Seigneur.

Je vais sur le trottoir étroit de cette terre ;
les autos roulent,
les fusées cosmiques s'élancent...
Partout le même mouvement centrifuge.

L'homme...
fragment du monde est mû autrement...
ce mouvement
n'atteint pas au noyau d'immortalité,
ne libère pas la mort.

L'homme ...
fragment du monde est mû autrement ...
Je vais sur le trottoir étroit de cette terre,
sans jamais me détourner de Ta face,
que le monde ne me dévoile jamais.

dans " Quand je pense Patrie. " - 1979
L’amour ne disparaît jamais (saint Paul aux Corinthiens)

Il ne nous faut pas perdre des yeux
cette transparence qui accompagne tout ce qui nous vient,
égarés dans la tour incommensurable
où l'homme sait, malgré tout,
vers quoi il se dirige.

Seul l'amour équilibre le destin.

Il ne nous faut pas étendre les dimensions de l'ombre.
Que la lumière frappe les coeurs,
qu'elle illumine les ténèbres des âges.
Qu'un torrent de force pénètre la faiblesse.

A la faiblesse, nous ne saurions nous résigner.

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