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8, 9 et 10 avril 2005 (semaine 14)
 

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2005-04-10 -
ABSENCES ET PRÉSENCES AUX OBSÈQUES DE JEAN PAUL II.


Plus de 200 personnalités gouvernementales, Chefs d'État ou Premiers ministres, étaient présents aux obsèques de Jean Paul II. On remarquait aussi trois grands absents : la reine des Pays Bas et les présidents de la Chine et de la Russie.

La reine des Pays-Bas et la première dame d'un pays profondément chrétien, n'a pas précisé pourquoi elle était la seule "tête couronnée" absente. Le président chinois a invoqué une raison politique : la présence de Taïwan. Le président russe, Vladimir Poutine, n'a sans doute pas oser "fâcher" le tout-puissant patriarche de Moscou.

Ces absences étaient d'autant plus remarquables qu'elles se situaient dans un nombre encore jamais atteint auparavant de représentants d'Églises non catholiques et de chefs d'État pour assister aux funérailles d'un chef religieux, le pape Jean-Paul II - les plus imposantes jamais célébrées en Italie dans l'histoire moderne. D'autant plus remarquables que deux millions de fidèles étaient venus à Rome, représentant tous les continents.

La messe funèbre était présidée le vendredi 8 avril par le cardinal Joseph Ratzinger, doyen du Collège des cardinaux, sur le parvis de la basilique Saint-Pierre, en présence des représentants de deux cents pays, et de délégations d'Églises orthodoxes, anglicanes, protestantes et du Conseil oecuménique des Eglises (COE), ainsi que des représentants des communautés juives et musulmanes.

Les personnalités civiles et religieuses assistant aux funérailles étaient entourées d'une foule imposante qui dépassait un million de personnes sur la place Saint-Pierre et au moins autant dans les lieux prévus dans Rome. Déjà aux funérailles de Jean XXIII, en 1963, à celles de Paul VI, et à celle de Jean-Paul I, les deux en 1978, il y avait des délégations de nombreuses nations et Églises, mais le vendredi 8 avril leur nombre était de beaucoup plus important.

C'était la première fois qu'un président des Etats-Unis assistait à des funérailles d'un pape. C'était aussi la première fois pour un premier ministre britannique, à la tête d'un pays qui a rompu avec la papauté au 16e siècle sous le règne du roi Henri VIII.

Tous les cardinaux étaient là ainsi que de nombreux évêques du monde entier, et parmi eux, les patriarches et les métropolites des Églises catholiques orientales.

Pratiquement toutes les Églises orthodoxes avaient des représentants: Bartholomée ler, patriarche oecuménique de Constantinople, et "premier parmi ses paris" dans la hiérarchie de l'Église orthodoxe; le métropolite Kirill de Smolensk, chef du Département des relations extérieures de l'Église orthodoxe russe, qui représentait le patriarche Alexis II et le Saint Synode de l'Eglise, et même le métropoloite d'Athènes, dont l'Église grecque est loin dêtre d'accord avec l'Église romaine.

Selon certains journaux italiens, nombreux sont ceux au Vatican qui pensent que la présence du métropolite Kirill aux funérailles du pape pourrait engendrer un nouveau climat qui pourrait permettre au nouveau pape d'accomplir à Moscou ce voyage auquel Jean-Paul II avait tant rêvé.

L'archevêque de Cantorbéry, Rowan Williams, de l'Eglise d'Angleterre (anglicane), chef spirituel de la Communion anglicane mondiale, était le premier archevêque de Cantorbéry en exercice à assister aux funérailles d'un pape.

Mgr Daniel de Moldavie, vice-président de la KEK, représentait la Conférence des Eglises européennes (KEK). Toute "naturelle" la présence des représentants des Eglises de la Réforme. Le Conseil oecuménique des Eglises, qui regroupe la plupart des grandes Eglises protestantes et orthodoxes, et au siège duquel Jean-Paul II s'était rendu personnellement en juin 1984, était représenté par son secrétaire général, le pasteur Samuel Kobia. Le pasteur Ishmael Noko, secrétaire général de la Fédération luthérienne mondiale, et le pasteur Setri Nyomi, secrétaire général de l'Alliance réformée mondiale, assistaient également aux funérailles. (source : ENI - Service de presse du Vatican-VIS)

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