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2005-04-16 - Soudan
ARRESTATION DU VICAIRE ÉPISCOPAL DE KHARTOUM.

L'évêque auxiliaire de Khartoum, Mgr Daniel Adwok, a confirmé l'arrestation du vicaire épiscopal de la capitale soudanaise, le P. Peter Ayuong, le jeudi matin 14 avril à son domicile, arrestation que l'on peut considérer être une intimidation.

"Deux agents de police en civil ont frappé à la porte de notre maison et après une brève conversation, ils lui ont mis les menottes, l'ont emmené au commissariat de Khartoum puis l'ont transféré à Wad Medani", la deuxième ville du Soudan, à 150 kilomètres de la capitale, a raconté Mgr Adwok qui habite dans la même maison que le vicaire épiscopal. Les agents lui ont reproché un chèque sans provision utilisé pour acheter une voiture.

"Ce n'est qu'un prétexte" a affirme l'évêque auxiliaire, ajoutant que la vraie raison de cette arrestation est liée à la tentative du gouvernement de s'approprier d'un terrain appartenant à l'Église. "C'est une évidente tentative d'intimidation à l'endroit du Père Ayuong qui, après le départ à Rome de l'évêque de Khartoum, le cardinal Gabriel Zubeir, a été chargé de suivre le dossier concernant un terrain appartenant au diocèse et que le gouvernement voudrait acheter".

"C'est une ferme où sont cultivés des fruits et des légumes. Rien de spécial, sauf que c'est effectivement un beau terrain, en bordure du Nil et dans une zone résidentielle de Khartoum". Dans cette même zone, les autorités ont déjà confisqué des terres, et récemment, le diocèse a été informé d'un ordre de confiscation du terrain en question. "Nous avons entendu dire que notre ferme a été confisquée, mais nous n'avons reçu aucun document relatif à cette décision."

"Puis, un jour, de l'argent du gouvernement est apparu sur notre compte en banque. C'est probablement en paiement de ce terrain. Nous avons décidé de rendre cette somme, vu qu'aucun accord n'avait été pris. Et il y a quelques jours, nous sommes intervenus pour arrêter des bulldozers qui voulaient entrer dans la propriété" a conclu Mgr Adwok.

Des nouvelles concernant le sort du Père Ayuong ne pourront arriver que samedi au plus tôt puisque le vendredi est le jour de prière des musulmans et que tous les bureaux sont fermés. Le tribunal de Wad Medani devrait tenir une audience pour mettre face à face le prêtre et l'homme qui aurait reçu le chèque sans provisions.  (source et information : Agence Misna)

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