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14, 15 et 16 avril 2005 (semaine 15)
 

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2005-04-16 - USA

LA POLITIQUE DE L'ÉGLISE A L'ÉGARD DES FEMMES.

Soeur Joan Chittister, religieuse bénédictine et écrivain américaine, accuse la hiérarchie catholique aux États-Unis de préférer fermer des paroisses plutôt que de donner aux femmes un rôle plus important dans l'Eglise.

"Une à une les paroisses au centre des villes doivent être fermées à cause du manque de prêtres ou alors on trouve à leur tête des hommes trop âgés ou trop fatigués pour faire autre chose que dire la messe de temps en temps. Mais des femmes - même celles qui ont des diplômes en théologie - qui demandent à servir dans ces paroisses se voient opposer un refus, a déclaré soeur Joan Chittister, bien connue pour ses prises de position claires et directes.

Invitée à s'exprimer par l'organisation internationale "Nous sommes l'Église", elle a affirmé, le vendredi 15 avril, que les évêques "préfèrent fermer des paroisses plutôt que de donner un rôle aux femmes dans le fonctionnement de l'Eglise". Pour elle, depuis les années 1990, les autorités du Vatican ont systématiquement réduit le rôle des femmes dans l'Eglise.

En 1965, il y avait 249 paroisses sans prêtre aux États-Unis. En 2002, il y en avait près de 3.000, dit-elle en soulignant que si les prêtres manquent, des femmes ne manquent pas qui sont prêtes à jouer un rôle dans l'Église et ont la formation pour le faire.

"Nous sommes l'Église" organise actuellement des rencontres pour marquer par ses affirmations la préparation de l'élection du futur pape.
Des enquêtes d'opinion ont montré que 60% à 70% des catholiques américains étaient favorables au sacerdoce d'hommes mariés et que de 55% à 62% étaient d'accord avec l'ordination des femmes.

"J'espère que le prochain pape se penchera sur cette question", affirme le théologien Thomas Groome, directeur d'université à Boston.

En 2003, 163 prêtres de l'archidiocèse de Milwaukee dans le Wisconsin, soit 28% des prêtres de ce secteur, ont adressé une lettre à Mgr Wilton Gregory, président de la Conférence des évêques des États-Unis, demandant que la règle du célibat soit optionnelle et non obligatoire pour tous les prêtres. "Non", a-t-elle répondu. "La vitalité de l'Église aux Etats-Unis doit aujourd'hui beaucoup aux dizaines de milliers de prêtres qui dans les générations précédentes étaient et sont aujourd'hui fidèles à l'engagement au célibat chaste", a estimé Mgr Gregory.

"Je ne pense pas que des prêtres mariés ou des femmes prêtres soit nécessairement la voie à suivre", affirme John Babowitch, responsable des études au séminaire St. Charles Borromeo, à Wynnewood, près de Philadelphie. "Avons-nous besoin de changer quelque chose dans notre manière de faire les choses? Je ne le pense pas", a-t-il ajouté. (source et information : Agence CNS)

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