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2005-04-19 -
MOUVEMENTS SPIRITUELS ET CHARISMATIQUES.

C’est une nouvelle donne dans les orientations actuelles de l’Église que représentent les mouvements spirituels qui se sont épanouis pendant le pontificat de Jean Paul II, mais les orientations à venir peuvent en modérer "les ardeurs".

Jean Paul II leur avait accordé en effet une grande place dans certains secteurs de la vie ecclésiale au point ces mouvements spirituels ont souvent supplanté les "mouvements d'action catholique" d'inspiration sociale, nés dans la foulée du concile Vatican II. Ils sont de diverses natures mais la plupart agissent selon des modalités les rapprochant  parfois de véritables groupes de pression.

Benoît XVI n'est pas l'homme des outrances dans cette nouvelle donne de la vie de l'Église et il a toujours nuancé les modalités de l'influence de ces groupes qui est considérable, qu’ils soient dans la mouvance du « Renouveau charismatique » ou qu’ils soient reconnus canoniquement avec un statut qui leur est propre, comme c’est le cas pour « la prélature personnelle » de l’Opus Dei.

Communautés charismatiques de « l’Emmanuel », dont les membres sont rattachés aux diocèses, communautés « néo-catéchuménales » ou associations « privées » de fidèles, elles sont des éléments dynamiques d’un style de vie qui, dans la plupart des cas, mais un style qui ne les rapproche pas des milieux populaires ou marginaux.

Ces communautés nouvelles prônent même souvent un certain rigorisme doctrinal afin de garder « la saine doctrine » dans un monde où le libéralisme, l’hédonisme, le relativisme et l’individualisme peuvent mettre en danger les valeurs essentielles de la foi et de la morale évangéliques.

Il est difficile de porter un jugement impartial sur certaines d’entre elles, ne serait-ce qu’en raison d’une certaine « opacité » qui leur est coutumière ou des pressions parfois exagérées qui ont même conduit certains évêques américains à prendre des mesures de rappel canonique.

La « discrétion » de l’Opus Dei, « l’envahissement » des Légionnaires du Christ, les condamnations portées sur la modernité par « Communion et Libération », les « cités-pilotes » créées par les Focolari, tous ces comportements, une certaine « omni-présence » et des manières d’agir déconcertantes, suscitent parfois des critiques exagérées, dont certaines se sont cristallisées ces derniers temps, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Église catholique romaine. Certains médias n’hésitent pas à écrire ou à titrer sur les écrans : « Les mouvements spirituels, nouveaux groupes de pression dans l'Eglise ».

Mais l’Église sait aussi que l’action de l’Esprit-Saint ne peut se juger selon des normes humaines. Benoît XVI a toujours marqué sa volonté de ne pas laisser les nouvelles communautés s'engager dans des perspectives trop "personnelles". Elles ont à s'harmoniser dans la symphonie de l'Église. (source et information : Service de presse du Vatican-VIS)

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