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-20, 21 et 22 avril 2005 (semaine 16)
 

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2005-04-22 -
LES MESSAGES DES ÉGLISES ORTHODOXES.

Constantinople - Moscou - Serbie - Roumanie - Bulgarie - Grèce - Belgique - France -

Les Eglises orthodoxes ont réagi avec prudence mercredi à l'élection du cardinal Joseph Ratzinger à la tête de l'Eglise catholique demandant surtout la poursuite du dialogue avec le Vatican après des relations tendues sous le pontificat de Jean Paul II.

Constantinople - Le patriarche de Constantinople Bartholomée Ier, convie le nouveau pape Benoît XVI a poursuivre le dialogue entre les Eglises chrétiennes engagé par son prédécesseur Jean Paul II. "Nous pensons que le nouveau pape, qui est un théologien accomplie, estime la richesse de la théologie et de la spiritualité de notre Eglise et que par conséquent il voudra coopérer avec elle et promouvoir le dialogue théologique", (communiqué publié en grec par le patriarcat).

Soulignant que Benoît XVI succède à Jean Paul II, dont les initiatives "pour le rapprochement des Eglises, le dialogue et l'apaisement" sont porteuses d'espoir, le patriarche "salue avec joie et espoir l'élection du cardinal Ratzinger, connu pour son érudition et sa vertu"... "Le fait que le nouveau pape vienne de la nation allemande, qui a vécu pendant plusieurs années la séparation (...) et qui aujourd'hui joue un grand rôle dans l'Union de l'Europe (...) donne l'espoir et la certitude qu'il pourra exprimer l'importance de l'union ou, au moins, de la coopération pacifique" dans la chrétienté et dans le monde."

Moscou - Alexis II, patriarche de Moscou et de toutes les Russies, "J'espère sincèrement que le pontificat sera marqué par le développement de bonnes relations entre nos deux Églises, par un dialogue fructueux entre orthodoxes et catholiques", qui "a une importance déterminante pour tout le monde chrétien".

Serbie - L'Eglise orthodoxe serbe, qui à l'instar de l'Eglise russe a toujours eu des relations tendues avec le Vatican sous Jean Paul II, souligne la nécessité de dialogue. L'archevêque Amfilohije espére que le nouveau pape "contribuera à le faire progresser ". Il est à noter qu'à la mort de Jean Paul II, l'Eglise serbe n'avait réagi qu'au bout de 24 heures et le pape n'a pas été mentionné lors des messes dominicales.

Roumanie - Nous souhaitons "une poursuite des bonnes relations avec les orthodoxes par la voie du dialogue et de la réconciliation", a dit le porte-parole du patriarcat de Bucarest, Constantin Stoica, soulignant que le nouveau pape avait une "bonne connaissance (...) des Eglises orientales".

Bulgarie - L'Église orthodoxe, qui a une attitude réservée à l'égard du Saint Siège, a réagi à l'élection du nouveau pape un jour après le président bulgare Gueorgui Parvanov. Le patriarche Maxim a souhaité au nouveau pape "une bonne santé, la prospérité et des succès dans la consolidation de la paix et de la justice dans le monde".

Grèce - Mgr Christodoulos souhaite dans sa déclaration que "le nouveau dirigeant de l'Eglise catholique romaine poursuive la voie vers le rapprochement et la réunion des Eglises en faveur desquels avait oeuvré son prédécesseur"...
"La profonde connaissance du nouveau souverain pontife romain de la tradition ecclésiastique et de l'histoire (...) constituent la garantie d'un règne réussi qui nous voulons croire sera en faveur non pas seulement de l'Eglise catholique romaine mais aussi de toute la Chrétienté".

Il souhaite "l'ouverture d'un dialogue théologique qui a été gelé en raison de la question des uniates", pomme de discorde entre Rome et les Orthodoxes.

Belgique - L'Eglise orthodoxe de Belgique a toutefois été nettement plus réservée, faisant part de ses craintes pour la poursuite du débat oecuménique après l'élection du cardinal Ratzinger. "Nous espérions l'avènement d'un pape prônant l'ouverture à l'égard des autres chrétiens. Force nous est de constater qu'il ne s'agit sans doute pas d'une élection heureuse à ce propos", a dit l'évêque Athénagoras de Sinope.

France - L'Assemblée des évêques orthodoxes de France (AEOF),
réunie sous la présidence du métropolite Emmanuel, "formule les voeux les plus sincères pour que le successeur de Jean Paul II porte dans son coeur et sa pensée le souci de l'unité des chrétiens et oeuvre à une poursuite déterminée du dialogue oecuménique". Le témoignage commun des chrétiens est une exigence centrale de notre époque qui "passe par le respect de l'autre, par un dialogue sincère (...) par des +gestes concrets+ selon l'expression même du nouveau pape de Rome".

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