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2005-04-25 -
HISTOIRE DE LA LAÏCITÉ FRANCAISE.

Selon André Damien, vice-président de l'Académie des sciences morales et politiques et ancien Directeur au service des Cultes du Ministère de l’Intérieur français, il faut resituer la loi fondatrice de la laïcité à la française dans l’Histoire.

L'idée qui marque tout ce livre : "Histoire de la laïcité à la française" est "que l'on ne peut comprendre la loi de 1905, sur la séparation des Églises et de l'Etat, qu'en remontant loin dans le temps".

"Si l'on veut qu'aujourd'hui, les Français comprennent la laïcité, il faut qu'ils comprennent l'Histoire". Restituer la loi fondatrice de la laïcité à la française, mais aussi en relire l'histoire pour trouver une solution aux problèmes d'aujourd'hui.

Ce livre, supervisé par l'historien Jean Tulard, président de l'Académie des sciences et André Damien, a été écrit par l'historien Yves Bruley. Il retrace toute l'histoire de France sous l'angle des rapports entre le pouvoir politique et les religions, à travers les siècles "de la monarchie catholique à la république laïque".

Il démontre la distinction du spirituel et du temporel dès les origines du christianisme, la précocité, en France, de la naissance de l'État-nation et comment l'histoire de cette naissance est étroitement liée au conflit entre l'Église et l'État.

Le livre évoque bien sûr le Concordat qui, après la Révolution française, va régir les relations entre l'Etat et les religions pendant un siècle. "L'idée qui prévaut alors, explique Yves Bruley, est que la religion étant utile à la société, l'Etat finance les quatre religions présentes sur le sol national (catholiques, luthériens, calvinistes et juifs). Une sorte de service public du culte »


Pour les dernières années précédant la loi de séparation, il est nécessaire de se rappeler l’ambiance de ce conflit violent. Les religions sortent du cadre d'établissement public pour obtenir le statut d'associations. Il faudra une loi supplémentaire, en 1907, qui attribuera les édifices cultuels catholiques aux communes".

"Ce n'est qu'après les drames partagés de la guerre de 14-18 que les catholiques accepteront la loi et fonderont des associations diocésaines".

La troisième partie du livre est consacrée au "nouvel équilibre républicain" entre État et religions dans une France qui a bien changé depuis "le petit père Combes", champion de la laïcité sous la IIIème République. (source : Agence Apic)

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