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29 et 30 avril (semaine 17)
 

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2005-04-30 - Unesco
LA CONVENTION POUR LA PROTECTION NATURELLE.


La religion ne peut être réduite à un phénomène culturel. Le rapport entre religion et culture ne doit pas être nié pour autant. C'est ce que Mgr Francesco Follo, observateur permanent du Saint-Siège auprès de l'UNESCO a développé, le 27 avril.

Lors de l'assemblée plénière du Conseil exécutif de l'Organisation des Nations Unies pour  l'éducation, la science et la culture (Unesco), l'observateur permanent du Saint-Siège a  déclaré notamment que ce soit  d'un point de vue "génétique" (toutes les cultures ont, d'une manière ou d'une autre, à l'origine, une recherche du transcendant), ou d'un point de vue structurel et anthropologique (le rapport au sacré et/ou à la transcendance, même à travers une négation de cette dernière, est un élément fondamental de la culture en tant que représentation du monde).

Le Conseil exécutif de l'Unesco mène actuellement une réflexion autour d'un projet de Convention pour "la protection des contenus culturels et des expressions artistiques".

"Il est aujourd'hui nécessaire de disposer d'un instrument juridique plus spécifique et contraignant, comme une Convention, pour permettre aux différents contenus culturels et artistiques de devenir des facteurs de développement", a expliqué Mgr Follo. "Il faudrait mentionner l'importance de la religion au moins dans le préambule de la Convention", a-t-il insisté.

"Dans certains États, il existe une reconnaissance spécifique des 'biens culturels à intérêt religieux', biens que l'Église catholique, mais aussi d'autres religions, considèrent comme des témoignages de foi, des véhicules d'un patrimoine de valeurs qui ne peuvent se réduire à la seule culture, mais qui sont utilisés pour des finalités culturelles et rituelles".

"Or la Convention ne tient pas compte de ce type de biens et de leur caractère particulier", a remarqué l'observateur du Saint-Siège. Le document a plutôt tendance à "entériner une conception de la religion concernant la dimension privée de l'existence, sans incidence dans le domaine public". Et de conclure que l'aspect religieux n'est pas "un simple appendice dans la vie des personnes", mais "fait partie de leurs aspirations légitimes et du devoir de reconnaissance, de justice et de dignité de toute personne et de toute communauté humaine". (source et information : Centre catholique auprès de l'Unesco)

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