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FlashPress - Infocatho
2, 3 et 4 mai 2005 (semaine 18)
 

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2005-05-04 -
LE STYLE DIRECT DE L'ARCHEVÊQUE DE PARIS.

Lors de la messe solennelle qu’il concélébrait à Notre-Dame de Paris, Mgr André Vingt-Trois a relevé, avec des expressions incisives et pleines d'humour, ce que lui suggèrent les semaines passées, concernant l’attachement manifesté à l’Église et les railleries de certains "attardés" du laïcisme.

Nous relevons, parmi d’autres, trois points de son intervention du dimanche 1 mai : "une mobilisation significative", "une idéologie militante ringarde", "une espérance à ne pas décevoir".

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La mort de Jean-Paul II et l’élection de Benoît XVI ont été des moments intenses pour notre Église, dit-il. Elle a vécu avec ferveur les derniers moments de la vie du Pape. Nous avons été nombreux à nous réunir et à prier pour lui et avec lui, non seulement ici dans cette cathédrale, mais aussi dans beaucoup d’églises de Paris et de France.

Cette mobilisation spontanée a surpris beaucoup de nos contemporains. Ils pensaient que la désaffection de la pratique chrétienne, si souvent évoquée et si soigneusement mesurée, était le dernier mot de la réalité des convictions religieuses de nos concitoyens.

Là où l’on croyait qu’il n’y avait plus que cendres et nostalgie, on a vu surgir du fond des cœurs un attachement qui dépassait certainement la personne du Pape. S’ils ne sont pas tous des chrétiens fervents, les Français ne sont pas devenus pour autant des incrédules affirmés. Mieux encore, nous avons assisté à un mouvement de solidarité des autres religions qui manifeste clairement que nous ne sommes pas une société a-religieuse ou païenne, même si nous respectons et si nous estimons la laïcité de l’État."
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"Par sa rapidité même, l’élection de Benoît XVI, a été, pour nous catholiques un signe certain de la communion que les cardinaux ont mis en œuvre pratiquement au cours du conclave. Alors que l’on nous annonçait de graves clivages insurmontables, nous avons vu s’établir un consensus fort en quelque vingt-quatre heures.

Les réactions épidermiques, largement relayées par des commentaires à chaud sur un profil personnel attribué à l’élu, n’ont guère résisté à ses premières prises de parole et au signe donné lors de l’inauguration de son pontificat.

La rumeur, l’insulte ou l’injure, ne peuvent tenir lieu d’information dans une société démocratique. Elles finissent tout de même par dévoiler leur réalité ignoble. Quant à nous, pour reprendre l’épître de saint Pierre : Nous gardons « une conscience droite, pour faire honte à nos adversaires au moment même où ils calomnient la vie droite que nous menons dans le Christ. »

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..."Mais, dans ces tumultes médiatiques, il est permis de discerner autre chose que la malveillance ou la volonté d’une idéologie militante attardée et ringarde.

Nous pouvons y voir aussi l’intérêt, pour ne pas dire l’attrait et la fascination, qu’exercent notre Église et sa vie sur nos contemporains. Qui aurait cru, il y a à peine cinquante ans, que le changement de Pape susciterait plus qu’un intérêt de curiosité pour un groupuscule subsistant péniblement dans une société sécularisée ?

Pouvons-nous espérer que cet intérêt, -et même les caricatures et les critiques plus ou moins virulentes-, soient les signes persistants d’une attente à l’égard de cette Église ? Sont-ils un reflet de l’espérance des hommes à l’égard de la Bonne Nouvelle de l’Évangile ?

Nous savons bien que les réponses à ces questions ne peuvent pas être un accaparement simpliste de l’émotion, mais nous savons aussi que nous devons répondre à cette attente, même si elle nous paraît confuse et incertaine.

Il ne s’agit pas pour nous de "ré-enchanter" le monde. Mais il ne s’agit pas non plus de passer à côté de sa réalité plénière". (source et information : diocèse de Paris)

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