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FlashPress - Infocatho
2, 3 et 4 mai 2005 (semaine 18)
 

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2005-05-04 -
LES PROMOTEURS IMMOBILIERS A JÉRUSALEM.

L'ex-gestionnaire du patriarcat grec orthodoxe de Jérusalem accuse le patriarche Irénée Ier d’avoir secrètement approuvé la vente d’immeubles à des investisseurs juifs.

"Le patriarche voulait prouver ainsi aux autorités israéliennes qu’il ne soutenait pas les Palestiniens et l’OLP", a déclaré au quotidien israélien "Haaretz", Nikos Papadimas, ex-fondé de pouvoir du patriarcat, en fuite à l’étranger après avoir vendu plusieurs immeubles du quartier chrétien de la vieille ville de Jérusalem. Dirigé par des Grecs, mais ayant des fidèles essentiellement arabes, le patriarcat orthodoxe est le plus gros propriétaire foncier d’Israël.

Selon Haaretz,
compte tenu de l'importance des sommes engagées, l’État israélien aurait discrètement financé cet achat afin de "relier le quartier juif de la vieille ville à Jérusalem-Ouest". Le journal rappelle le précédent de l'hospice Saint-Jean, dans la Vieille ville de Jérusalem, une autre propriété du patriarcat, dont l'achat en 1990 avait été secrètement financé par le ministère israélien de l'Habitat de l'époque.

En 2004, l’élection du patriarhe Irénée avait été reconnue au bout de deux ans et demi par le gouvernement israélien qui lui reprochait d’être propalestinien.

Le patriarche a imputé quant à lui une éventuelle transaction -qu'il s'est déclaré prêt à faire annuler- à M. Papadimas, lui-même, actuellement recherché par la Grèce pour détournement de fonds du patriarcat. L'ex-fondé de pouvoir a disparu de ce pays à l'automne 2004.

Ce dernier contredit les affirmations du patriarche en disant qu'Irénée Ier était parfaitement au courant de la transaction qui a atteint la coquette somme de 135 millions de dollars, soit bien plus que la valeur marchande des deux bâtiments, dont 1,5 million versés à l'avance par une mystérieuse compagnie offshore enregistrée au Panama. Les deux bâtiments, un hôtel et le bâtiment voisin de l'hôtel Petra, également vendu, se trouvent en un lieu particulièrement sensible, près de la porte de Jaffa de la Vieille ville, dans la partie orientale de la ville conquise par Israël en 1967 et annexée.

Des organismes religieux ultranationalistes israéliens ont acheté ces dernières années d'autres terrains et des maisons à des Palestiniens par divers moyens pour installer des juifs dans des quartiers arabes de Jérusalem, y compris dans la Vieille ville.

Le gouvernement grec avait implicitement appelé le 30 mars au départ du patriarche, une démission déjà réclamée par l'Autorité palestinienne. (source et information : Agence Apic)

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