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11, 12 et 13 mai 2005 (semaine 19)
 

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2005-05-13 - Philippines
DEVANT LA PAUVRETÉ ET LE CHÔMAGE.


La pauvreté et le chômage affligent le pays. C’est pourquoi les évêques des Philippines demandent aux autorités de faire des réformes politiques et économiques plus efficaces, pour répondre aux exigences de la population.

Ils ont déclaré dans un communiqué que si le gouvernement ne changeait pas complètement sa politique économique, il pourrait y avoir un nouveau soulèvement populaire, étant donné que la corruption et la misère étranglaient le pays, et que le mécontentement social croissait de manière exponentielle. On accuse aussi une politique de libéralisation excessive, de privatisation, alors que le pays connaît une augmentation des prix et une plus grande imposition fiscale.

La Présidente, Mme Arroyo doit, actuellemet, faire face d’une part à des groupes terroristes dont l’objectif semble être de déstabiliser le Pays, et d’autre part, elle est obligée de remédier à une situation économique qui tenaille la nation. D’après une enquête récente de l’Observatoire indépendant "Social Weather Station", un tiers de la population du pays n’a pas la nourriture suffisante. 29% des Philippins interrogés ont signalé en outre la préoccupation quotidienne principale : apporter chez eux chaque jour la nourriture nécessaire pour la famille.

D’après des estimations de la Banque Mondiale, 42,39% des Philippins vivent en dessous du seuil de pauvreté avec moins de deux dollars par jour. L’objectif du Gouvernement est d’augmenter la production pour satisfaire aux besoins alimentaires du pays, dans les cinq prochaines années ; mais pour l’instant, les résultas ne se font pas sentir.

Les dernières statistiques montrent que 21% des familles, dont 44% dans la couche de revenu plus faible, n’a pas la possibilité de se servir de l’électricité, et 38% des habitants ne possèdent pas d’habitation.

Manille comptait en 2004, 3.400.000 chômeurs et 4.600.0000 sous-employés ; des données plus récentes confirment même une augmentation du chômage. Pour cela, plus de 100.000 Philippins quittent chaque année le pays pour trouver du travail à l’étranger, et, dans la région de Manille, une famille sur trois compte sur les sommes envoyées de l’étranger pour pouvoir vivre. Actuellement, 8 millions de Philippins vivent et travaillent en dehors de leur pays, et apportent de l’argent vital pour l’économie interne. (source et information : Agence Fides)

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