Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
8, 9 et 10 mai 2005 (semaine 19)
 

-
2005-05-10 - Pologne
EN ATTENDANT UNE CLARIFICATION.


Soupçonné de collaboration avec les services de sécurité communistes polonais, le P. Konrad Hejmo, a été suspendu samedi le temps d’étudier les documents de l'Institut polonais" sur les crimes du communisme et du nazisme.

Le P. Hejmo a été suspendu pour « une durée de deux à trois semaines » par l’Ordre des dominicains de sa fonction de responsable du centre d'accueil des pèlerins polonais à Rome, poste qui lui permettait d'être en contacts fréquents avec l'entourage polonais de Jean Paul II.

"Le P. Hejmo n'est pas un espion, mais quelqu'un qui a peut-être trop parlé, de manière trop ouverte et avec légèreté, finissant par fournir des informations aux services secrets communistes", a déclaré le P. Maciey Zieba, son provincial dominicain. polonais. "Nous avons décidé pour cette raison de le suspendre pendant deux à trois semaines pendant lesquelles nous continerons à étudier les documents de l'Institut polonais" sur les crimes du communisme et du nazisme, a ajouté père Zieba.

Le supérieur de l'Ordre dominicain était arrivé depuis plusieurs jours au Vatican pour y rencontrer des responsables et étudier la meilleur manière d'affronter cette délicate question.
Le Père Provincial s'est réfusé de dire qui il avait rencontré, précisant simplement que le niveau de ses interlocuteurs était à "un niveau plus bas" que la secrétairerie d'État, occupée par le cardinal italien Angelo Sodano, numéro deux du Vatican.

L'Institut de la mémoire nationale (IPN), qui instruit les crimes nazis et communistes en Pologne, avait  accusé fin avril le père Hejmo d'avoir collaboré secrètement dans les années 1980 avec les services de sécurité de la Pologne communiste.

L'IPN a annoncé qu'il disposait des preuves de la collaboration du P. Hejmo. Celui-ci s'est défendu et a dénoncé une opération visant à ternir l'image de Jean Paul II. En se défendant, il y a une semaine, des accusations d'espionnage, il s'était décrit comme "un naïf" manipulé au début des années 1980 par un agent polonais de la Stasi (les services secrets de l'Allemagne de l'Est) prénommé "Andrej" et a affirmé que Jean Paul II savait que tous les prêtres polonais avaient un "ange gardien" chargé de les espionner.

"Tous les prêtres polonais étaient surveillés" par les services d'espionnage de la Pologne communiste. "Quand nous en parlions avec le Saint-Père, il disait qu'il connaissait l'existence de ces 'anges gardiens'", avait-il alors assuré. (source et information : Ordre dominicain)

Retour aux dépèches