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18, 19 et 20 mai 2005 (semaine 20)
 

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2005-05-20 -
DEVANT L'ÉVOLUTION DU PHÉNOMÈNE RELIGIEUX.

L’Agence belge “CathoBel” publie une étude très dense et riche sur l’évolution actuelle de la société qui conduit très certainement au pluralisme et à donc à l'obligation, pour les religions, de faire du prosélytisme.

Publiée le mardi 17 mai dans 'La Libre Belgique'” l'opinion de Peter L. Berger, professeur de sociologie et de théologie à l'université de Boston a été longuement présentée et commentée par l’éditorialiste de “CathoBel”. Nous ne pouvons que vous inviter à vous y reporter.

Les brèves notes ici présentées en sont une invitation et une incitation. Pour le professeur Berger, il est clair que "l'époque moderne est aussi religieuse que n'importe quelle période historique passée". A deux exceptions près, cependant.

"L'une est géographique : l'Europe de l'Ouest et l'Europe centrale ont en effet connu un déclin significatif de la religion."…"L'autre (...) est d'ordre sociologique, composée d'une intelligentsia relativement importante mais influente, pour laquelle la sécularisation est devenue non seulement un fait mais, tout un moins pour certains de ses membres, un engagement idéologique."Ce qui se passe actuellement dans nos pays, mais conduit très certainement au pluralisme, "à savoir la coexistence pacifique de groupes raciaux, ethniques ou religieux différents dans la même société". Elle mine donc "l'homogénéité traditionnelle des communautés".

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"Au niveau institutionnel", poursuit le professeur Berger, "le pluralisme signifie que les religions établies ne peuvent plus tenir pour certain qu'une population donnée se soumettra passivement à leur autorité."... "Le pluralisme force les Églises à devenir des dénominations. Une dénomination possède toutes les caractéristiques d'une Église, d'où elle est issue, mais les fidèles y souscrivent volontairement et elle accepte le droit des autres dénominations à exister."

Face à cette nouvelle donne, il est clair que les religions ont réagi de manières très différentes. Pour des raisons historiques bien connues, le protestantisme, par exemple, n'a eu aucune peine à accepter cette évolution. "L'Église catholique romaine", explique Peter L. Berger, "après une longue période de résistance acharnée, s'est également adaptée avec succès à la concurrence pluraliste, en la légitimant d'un point de vue théologique dans les déclarations sur la liberté religieuse dès le deuxième concile du Vatican."... " "Pour parler franchement, au lieu de s'inquiéter de ce que les catholiques 'voleront' des âmes orthodoxes, les orthodoxes devraient essayer de voler des âmes catholiques."

"Ceci mis à part", conclut-il, "à une époque où les religions doivent convaincre, elles doivent encore 'faire du prosélytisme' au sein de la communauté, en désignant la vérité, les valeurs et la beauté de leur tradition, même si elles s'abstiennent d'agir ainsi en dehors. Sinon, elles perdront leurs enfants." (source et information : CathoBel)

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