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26, 27 et 28 mai 2005 (semaine 21)
 

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2005-05-28 - Québec
REFUS D'IMPLANTER DES TRIBUNAUX ISLAMIQUES.


Le parlement québécois a adopté jeudi 26 mai à l'unanimité une motion "s'opposant à l'implantation des tribunaux dits islamiques qui saperaient l'une des assises fondamentales de notre démocratie".

Le Québec prend ainsi ses distances avec l'Ontario, province voisine, qui a ouvert la voie à ce type de législation.

"Réclamer l'application de la Charia au Canada est un véritable coup de force qui vise à saper l'une des assises fondamentales de notre démocratie, notre système de justice", a déclaré la députée libérale Fatima Houda-Pepin, initiatrice de cette motion.

Pour cette député d'origine marocaine qui craint que ces "efforts d'intégration" soient "anéantis par une mouvance islamiste minoritaire mais agissante"…"Les membres de la communauté musulmane, dont la présence au Canada remonte à 1871, font des efforts considérables pour s'intégrer, malgré les stigmates et les amalgames dont ils font l'objet", a-t-elle ajouté.

La motion du gouvernement québécois est aux antipodes des recommandations de la juriste Marion Boyd qui, à la demande du gouvernement de l'Ontario, la province la plus peuplée du Canada avec sa métropole Toronto, avait estimé en décembre que les musulmans avaient le droit de recourir à un arbitrage religieux pour leurs différends familiaux.

Cette décision ouvrirait en effet la voie à la mise en place d’instances catholiques, anglicanes, protestantes ou judaïques dans les instances juridiques civiles traitant des affaires familiales.

Devant ce refus, le président du Conseil musulman de Montréal (CMM) Salam Elmenyawi dit regretter "qu'aucun expert n'ait été consulté" par le Québec sur la question des tribunaux islamiques. Le CMM est un regroupement de quelques 35 mosquées et institutions islamiques de Montréal qui prône depuis des années l'implantation d'une instance de médiation religieuse et non pas civile dans les affaires familiales. (source : presse et Le Devoir)

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