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29, 30 et 31 mai 2005 (semaine 22)
 

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2005-05-31 - Suisse
LES ÉGLISES DISENT "NON" AU PACS.

La votation populaire du 5 juin prochain doit décider de la question du partenariat enregistré des couples homosexuels. La Conférence des évêques suisses (CES) confirme sa position contre, ce nouveau projet de loi.

Pour la CES, il ne protège pas assez l’institution du mariage.
Elle a déjà pris position à plusieurs reprises sur ce sujet et de manière claire. Lors de la procédure de consultation sur la reconnaissance juridique des couples homosexuels, elle a souligné que toute discrimination des homosexuels doit être abrogée. En même temps, elle a demandé que toute parité ou équivalence des partenariats homosexuels avec le mariage soit clairement évitée. Dans des conférences et des communiqués de presse qui ont fait suite aux 263ème et 264ème assemblées ordinaires de mars et juin 2004, elle a confirmé cette position.

Les évêques considèrent que le projet de loi soumis au peuple pose des problèmes du point de vue social. Il privilégie sans motif apparent un groupe de personnes par rapport à un autre, puisque le modèle de partenariat enregistré, tout en ayant quelques dispositions restrictives, reprend de près l’institution du mariage.

Les partenariats homosexuels n’ont pas la même fonction sociale que le couple et la famille. Couple et famille assurent la survie de l’État, puisqu’ils donnent vie à une nouvelle génération et la font grandir. Ils doivent donc être soutenus et privilégiés par la loi. Ce soutien devrait être davantage encore développé en Suisse. Les évêques ne peuvent donc pas soutenir des situations privilégiées de ressemblance au mariage pour des groupes de personnes qui n’ont pas la même fonction au sein de l’État.

Dans le même sens, l'Alliance Évangélique Suisse (AES) rejette ce projet de loi. Elle est d'avis que l'institutionnalisation de chaque mode de vie est hors de question et induit en erreur. L'expérience dans les autres pays montre que 99% des personnes concernées ne se servent pas de la possibilité légale qui leur est offerte d'enregistrer un partenariat de façon officielle.

Elle révèle de plus que l'introduction d'une loi sur le partenariat qui exclut l'adoption, évolue généralement quelques années plus tard vers l'étape suivante qui est la levée de l'interdiction pour des couples homosexuels d'adopter des enfants. À ce stade, le partenariat enregistré devient de facto un équivalent du mariage.

L'AES estime que le mariage d'un homme et d'une femme doit conserver sa place unique dans la société. L'État doit l'encourager et le protéger, parce qu'en fin de compte, la fonction particulière du mariage est aussi d'assurer la procréation et l'éducation les enfants.

L'AES souligne le fait qu'en rejetant le partenariat enregistré entre personnes de même sexe, il n'est aucunement question de discriminer les personnes qui ont une orientation homosexuelle. Elle ne porte pas de jugement éthique sur l'homosexualité, mais se prononce sur l'aspect juridique et légal de la question. (source et information : ProtestInfo - CES)

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