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29, 30 et 31 mai 2005 (semaine 22)
 

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2005-05-31 - France
LE "NON" FRANCAIS EST UN DÉFI POUR L'EUROPE.

Le rejet du traité constitutionnel européen par les électeurs français constitue "un défi pour l'Europe entière", a déclaré lundi Mgr Aldo Giordano, le secrétaire du CCEE, le Conseil des conférences épiscopales européennes.

Interrogé par "Radio Vatican", il a estimé qu'il fallait maintenant "prendre en compte le choc culturel et politique" créé par ce résultat, provoqué selon lui par "des motivations opposées", dans lesquelles la situation économique et sociale d’une partie de la population française est en cause devant les orientations que peut suggérer le Constitution européenne.

Il ajoute qu'entrent en ligne d’autres motifs auxquels une partie non négligeable de l’opinion est également sensible.
"Il y a ceux qui voyaient dans le traité un risque pour la laïcité française, et ceux qui n'y trouvaient pas une référence profonde, par exemple, aux racines chrétiennes",en ajoutant que la "crise économique" en Europe était sans aucun doute un important motif du "non" au référendum français.

Ce résultat "crée une interrogation sur le processus européen", a-t-il souligné. Il va maintenant falloir "saisir cette occasion pour repenser l'idée de l'Europe, pour comprendre où nous voulons aller, pour redonner un véritable contenu à certaines valeurs qui sonnent un peu creux"... "En fin de compte, on peut partager certaines préoccupations exprimées par ce vote"..."Nous pensons que le projet européen ira de l'avant, et nous travaillerons en ce sens", a conclu Mgr Giordano.

Le président de la conférence épiscopale italienne, le cardinal Camillo Ruini, a pour sa part estimé que le traité constitutionnel européen, et "souvent la politique concrète des pays membres de l'Union" souffraient de deux défauts : "la conscience insuffisante des racines chrétiennes de l'Europe et de l'authentique humanisme dont le continent est porteur" ainsi qu'un manque de la capacité à "s'ouvrir à l'avenir rendue toujours plus urgente et indispensable par les développements en cours dans le monde".

De son côté, l
e président de la conférence des évêques italiens s'est exprimé lundi au Vatican à l'ouverture de l'assemblée des évêques du pays. Par contre, le pape, qui est intervenu plus tard devant l'assemblée, n'a fait aucune allusion aux résultats du référendum français.

Pour sa part,
"l'Osservatore Romano" s'est borné à constater sans commentaire le rejet par l'électorat français du traité constitutionnel. (source : presse et Service de presse)

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