Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
29, 30 et 31 mai 2005 (semaine 22)
 

-
2005-05-31 - Italie
LE REFERENDUM SUR LA PROCRÉATION ASSISTÉE.

Benoît XVI a apporté lundi son soutien aux évêques italiens engagés dans une campagne pour l'abstention au référendum du 12 juin sur la procréation assistée.

"Vous vous employez actuellement à éclairer le choix des catholiques et de tous les citoyens à propos du référendum désormais imminent sur la procréation assistée", a dit le pape devant les évêques réunis lundi au Vatican pour leur assemblée plénière.

"Nous ne travaillons pas ici pour les intérêts catholiques mais toujours pour l'homme, créature de Dieu. La même sollicitude pour le vrai bien de l'homme s'exprime dans l'attention portée aux pauvres que nous avons parmi nous, aux malades, aux immigrés et aux peuples décimés par la maladie et la guerre".

Le pape avait auparavant loué les efforts de l'Église italienne pour "défendre le caractère sacré de la vie humaine et promouvoir le rôle de la famille dans la société".

Le référendum des 12 et 13 juin divise la classe politique en Italie car les Italiens seront consultés sur les quatre aspects les plus controversés de la loi italienne sur la procréation assistée,

Ces quatre aspects concernent l'interdiction de l'expérimentation sur les embryons, l'interdiction de la création de plus de trois embryons pour une fécondation "in vitro", l'interdiction au recours à un donneur extérieur au couple, et l'article 1er concernant les droits de l'embryon.

Si les évêques italiens soutenus par le pape appellent à l'abstention c'est parce que si la participation est inférieure à 50% plus une voix, la consultation sera considérée comme nulle. De plus, comme l'avait expliqué le 17 mai 2005, le cardinal Dionigi Tettamanzi, archevêque de Milan, ne pas voter est une façon d'exprimer un double non : le non à l'aggravation de la loi 40 de 2004, et le non à un usage discutable de l'instrument référendaire guidé par des "instrumentalisations inacceptables".

Le cardinal Camillo Ruini s'est pour sa part déclaré en faveur d'une "non-participation consciente au vote", c’est parce qu’il "ne s'agit aucunement d'un choix de désengagement, mais au contraire de s'opposer de manière nette et efficace à une logique qui met en danger les fondements humains et moraux de notre civilisation," a-t-il déclaré.

Le président de la Conférence épiscopale italienne a tenu à préciser que les évêques ne se mêlent pas ici de lutte partisane, mais se préoccupent uniquement, et concrètement, de la défense et de la promotion de l'homme. (source : CEI)

Retour aux dépèches