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7, 8 et 9 juin 2005 (semaine 23)
 

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2005-06-09 - Népal
LE PROBLÈME DE LA TRAITE DES FEMMES.

Face au problème de la traite des femmes, Caritas Népal a mis sur pied et coordonne depuis un réseau de sensibilisation formé des principales ONG soucieuses de prévenir, secourir et réinsérer les femmes victimes de la prostitution.

Depuis des années, le trafic d'êtres humains, des personnes de sexe féminin en particulier, fait des victimes au Népal. Rupa Rai, responsable de la branche féminine de Caritas Népal , rappelle qu' « il y a cinq ans, Caritas Népal a mis sur pied et coordonne depuis un réseau de sensibilisation formé des principales ONG soucieuses de prévenir, secourir et réinsérer les femmes victimes de la prostitution ». En cinq ans, a-t-elle expliqué lors d'un récent entretien à Katmandou, le travail accompli est loin d'avoir été négligeable, mais la tâche semble sans fin pour venir en aide aux femmes et les garder des dangers de la prostitution.

Le premier travail de Caritas Népal fut d'évaluer la situation. Aujourd'hui, tout en parcourant le pays pour sensibiliser et apprendre aux assistantes sociales comment aborder le problème, Rupa Rai distribue des affiches et des tracts rédigés en népali, en particulier un « kit d'information sur la traite des êtres humains  distribué à des centaines d'étudiantes, d'infirmières, d'enseignants et de responsables divers.

Rupa Rai a témoigné également de l'action menée auprès des réfugiées bhoutanaises, installées depuis 1990 dans les camps de la frontière orientale du pays. Avec l'aide du Service jésuite des réfugiés, elle a pu, après plusieurs tentatives infructueuses, pénétrer dans ces camps, au nombre de cinq, et faire passer l'information sur les dangers de ce trafic aux jeunes filles. Avec l'aide de Caritas Népal , le service jésuite participe à la scolarisation de 40 000 jeunes, dont la moitié sont des filles.

Sur les 75 districts que comprend le Népal, près de 25 partagent leur frontière avec l'Inde. Les contacts entre les deux côtés de la frontière sont d'autant plus aisés que les Népalais et les Indiens n'ont pas besoin de visa ou de passeport pour passer dans l'autre pays. Il est donc très difficile de chiffrer le nombre exact des femmes et d'enfants victimes du commerce du sexe, astreints à des travaux forcés ou à des tâches domestiques à peine rémunérées.

Quant à l'ensemble des filles népalaises enrôlées dans l'industrie du sexe en Inde, les chiffres varient entre 200 000 et 400 000. Il ne s'agit que d'estimations, explique encore Rupa Rai.

Teresita D'Suselo, secrétaire générale de l'Association asiatique pour le développement de l'être humain , une association catholique partenaire de Caritas Népal , témoigne de l'action des programmes mis en place : « Nous sommes allés rencontrer et tester les connaissances des étudiantes sur les campus et dans les écoles qui ont accepté nos programmes de sensibilisation. Nous avons été impressionnées par le travail accompli au Népal par Caritas  et, surtout, nous voulons nous en inspirer. » (source et information : Eglises d'Asie-EDA)


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