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FlashPress - Infocatho
7, 8 et 9 juin 2005 (semaine 23)
 

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2005-06-09 -
RENDRE ESPOIR AUX CHRÉTIENS DE BETHLÉEM.

"Nous voudrions que la communauté chrétienne grandisse à Bethléem," a déclaré à l’agence ENI, Victor Batarseh, le nouveau maire chrétien de Bethléem, élu avec le soutien du Mouvement de la résistance islamique (Hamas).

En dépit de cette alliance surprenante avec les islamistes, il espère pouvoir dynamiser la communauté chrétienne qui ne cesse d’y diminuer.

Le conseil issu des élections municipales du 5 mai l’a choisi pour succéder au maire sortant Hanna Nasser, un catholique de rite latin. Élu avec le soutien des déçus du Fatah, mouvement qui a dominé la politique de Bethléem pendant des décennies, le nouveau maire représente le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), parti laïc membre de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).

Le FPLP ne dispose que de trois conseillers municipaux sur les 15 que compte le conseil. Mais M. Batarseh a obtenu les voix des cinq élus du Hamas qui l’ont soutenu face à Toni Salmane, candidat du mouvement Fatah du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. La composition mixte sur le plan religieux du Conseil a été respectée avec sept musulmans et huit chrétiens. Mais six des sept délégués musulmans élus sont membres de groupes militants islamistes.  

E
n dépit du pouvoir que vient de retrouver le Hamas, le nouveau maire souligne que les chrétiens de Bethléem n'ont rien à craindre. "Le Hamas n'agira pas contre les intérêts de la communauté chrétienne à Bethléem, il ne fera rien pour changer le caractère chrétien de la ville", a-t-il affirmé.

Victor Batarseh, catholique  pratiquant, espère insuffler une nouvelle vie à Bethléem, où la communauté chrétienne, majoritaire il y a un siècle, représente aujourd'hui moins de 40% de la population aujourd'hui.  Au cours des dernières décennies, un grand nombre de chrétiens ont quitté Bethléem, ville de quelque 60.000 habitants, dans l'espoir de trouver une vie plus prospère à l'étranger et d'échapper à la violence du conflit entre Israéliens et Palestiniens. 

Le nouveau maire lui-même était l'un d'entre eux, mais après un séjour de plusieurs années aux États-Unis, il a estimé qu'il était de son devoir de revenir dans sa ville natale déchirée par le conflit et isolée depuis le début du soulèvement palestinien en septembre 2000. (source et information : ENI)

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