Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
22, 23 et 24 juin 2005 (semaine 25)
 

-
2005-06-24 - Brésil
L'ÉGLISE FAIT TOUJOURS CONFIANCE A LULA.

L'Église catholique du Brésil a demandé jeudi d'enquêter sur les dénonciations de corruption contre le Parti des Travailleurs (PT, au pouvoir) tout en réitérant sa confiance en Luiz Inacio Lula da Silva.

Dans un "Message au peuple brésilien", la Conférence des évêques du Brésil (CNBB) affirme que "l'enquête sur les récentes dénonciations de corruption est indispensable" et "qu’elle ne peut être escamotée sous aucun prétexte".

Dans le même temps, le cardinal Geraldo Majella, président de la CNBB, a souligné dans une conférence de presse que le président "Lula a toujours le soutien du peuple. Il n'est pas nécessaire que l'on enquête sur lui car contre lui il n'y a pas d'accusations".

Mgr
Majella et le vice-président de la CNBB, Mgr Antonio Celso Queiros, ont également critiqué "toute tentative de déstabilisation" mais n'ont pas corroboré la thèse défendue par le PT, selon laquelle les accusations (contre lui) sont des "manoeuvres des secteurs conservateurs" contre le gouvernement.

La déclaration de la hiérarchie catholique intervient dans le cadre du scandale de l'achat de votes de députés par le PT, dénoncé par l'ex-président du Parti Travailliste Brésilien (PTB) de la coalition gouvernementale, le député Roberto Jefferson. La crise a entraîné la démission vendredi 17 juin du numéro 2 du gouvernement, José Dirceu, ministre en charge du cabinet présidentiel.


Les évêques brésiliens considèrent que ces accusations ne sont qu'une "nouvelle poussée de la corruption endémique dans le pays" et ont appelé Lula à profiter de la conjoncture pour faire une réforme politique et de l'État.

"Le pouvoir économique, la multitude de partis politiques sans programmes définis et le manque de fidélité aux partis fragilisent de plus en plus le sens noble de la politique et frustre le vote des électeurs", font remarquer les évêques.

Mgr Majella a critiqué les "changements de partis" opportunistes, une pratique courante et ancienne tandis que Mgr Queiros a estimé qu'il "n'est pas possible que tous les quatre ans (durée du mandat présidentiel) des milliers de postes de hauts fonctionnaires (plus de 20.000) dépendent de marchandages et de négociations politiques". (source : presse – information : cnbb)

Retour aux dépèches