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2005-06-24 - USA
UNE POLITIQUE DE CLARTÉ.

L'assemblée plénière de Printemps des évêques catholiques américains USCBB, était principalement axée sur les abus sexuels commis par le clergé contre des mineurs dans une volonté affichée de poursuivre les efforts entrepris.

Ils ont maintenu les mesures radicales prises en ce sens, même si, à Chicago, les évêques ont apporté quelques modifications à la "Charte pour la protection des enfants et des adolescents", adoptée il y a trois ans, confirmant son importance avec un seul mot d'ordre : "tolérance zéro" pour les prêtres et les employés de l'Église commettant des abus sexuels.

Un rapport sur 'l'engagement épiscopal', invite par ailleurs les évêques, non assujettis à la Charte, à rapporter au Nonce apostolique toute allégation d'abus sexuel sur mineur commis par un évêque.

Seuls quatre petits changements (correction d'une erreur typographique, ajout d'une référence au droit canon et deux clarifications) ont été effectué. La Charte, adoptée en 2002, a donc été reconduite pour 5 ans. "Les révisions n'ont pas affaibli le document", a déclaré Mgr Harry J. Flynn archevêque de St Paul- Minneapolis, lors de la conférence de presse organisée à l'issue de la réunion.

"Nous faisons nôtre les paroles du Pape : il n'y a pas de place dans prêtrise pour celui qui a blessé un enfant, qui a attenté à la pudeur d'un enfant ! ", a-t-il déclaré.

Les évêques catholiques ont voté de manière massive (228 voix contre 3) la poursuite de la mesure visant à empêcher les prêtres auteurs d'abus d'exercer leur ministère. Une mesure qui faisait déjà partie d'un ensemble de politiques rédigées il y a trois ans, alors que l'Église était engluée dans les scandales d'abus sexuels commis par le clergé.

"Même pour un acte unique d'abus sexuel sur un mineur... le prêtre ou le diacre coupable doit être de manière permanente renvoyé de son Ministère et, si les faits sont avérés, il doit être écarté de la fonction de prêtre."

Interrogé sur le fait que certains responsables de groupes de victimes se plaignent que la réponse des évêques aux abus sexuels soit encore insuffisante, l'Archevêque de Minneapolis répond : "Réfléchissez. Voyez ce qui s'est produit en trois dernières années et voyez ce qui va se produire dans les trois prochaines".

Précisant que plusieurs groupes de victimes ont assisté les évêques dans leur travail, Mgr Harry J. Flynn ajoute que d'autres groupes, "quoique nous puissions dire ou faire, ne seront jamais satisfaits"... "L'engagement des évêques pour protéger les enfants et mettre un terme aux abus sexuels est évident dans chaque vote et dans chaque décision que nous avons pris", a-t-il conclu.

Au cours de leur assemblée plénière, à Chicago, les évêques américains ont également approuvé d'autres documents, notamment un nouveau "Programme de formation sacerdotale". Définissant les règles d'admissions au séminaire et le contenu de la formation des futurs prêtres, celui-ci, s'il est approuvé par le Vatican, remplacera l'édition de 1992.

La conférence épiscopale créée ainsi un nouveau Comité permanent consacré à la question et levé des fonds spéciaux pour financer une étude sur les causes et le contexte de ce gigantesque dérapage de l'Église aux USA.

Les évêques consacreront également une attention particulière afin de s'assurer que les séminaristes sont des "êtres humains solides, réellement prêts à réaliser un engagement mûr envers le célibat chaste" et ce, avant leur ordination.

Pour la première fois aussi, ils posent explicitement la question de l'orientation sexuelle, précisant que lorsque le Vatican éditera ses normes prévues au sujet de l'admission des hommes "homosexuellement orientés" au séminaire ou au sacerdoce, les séminaires des États-Unis suivront cette politique.

Le 23 avril 2002, Jean-Paul II a prononcé un discours en anglais lors d´une réunion à huis clos, avec le haut clergé américain, convoqué par Jean Paul II pour tenter de mettre fin au scandale et rassurer des fidèles américains. "Il doit être absolument clair pour les fidèles catholiques, et pour toute la communauté, que les Évêques et les supérieurs sont préoccupés avant tout par le bien spirituel des âmes. Chacun doit savoir qu'il n'y a pas de place dans le sacerdoce et dans la vie religieuse pour quiconque pourrait faire du mal aux jeunes", avait  déclaré Jean Paul II. (source et informations : Agence CNS)

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