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19 au 21 juin 2005 (semaine 25)
 

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2005-06-21 -
UN ANNIVERSAIRE DE LA CONFESSION D'AUGSBOURG.

Le 25 juin 1530, il y a 475 ans, Mélanchton présentait à la Diète du Saint Empire romain germanique la profession de foi de Luther, connue sous le nom de "Confession de foi d'Augsbourg".

Devant les seigneurs, évêques et représentants des villes, l'empereur Charles Quint proposait un arbitrage entre partisans et ennemis de Luther, car il avait besoin de toute la noblesse allemande pour lutter contre les Turcs et le sultan Soliman 1er qui étaient arrivés jusque dans les faubourgs de Vienne.

Si Martin Luther ne vint pas en personne, c'est qu'il craingnait pour sa vie. Il se fit donc représenter par Philippe Melanchton. Ce texte contresigné par sept princes et les représentants de deux villes est rejeté après six semaines de réflexion par les théologiens catholiques en dépit de sa modération doctrinale.

La "nouvelle religion" obtiendra sa reconnaissance définitive vingt-cinq ans plus tard, par le compromis d'Augsbourg du 25 septembre 1555.

Dès 1531, les princes luthériens s'étaient unis dans une Ligue dite de Smalkade et avaient cherché des appuis auprès de François 1er, le roi de France, celui-ci n'hésitant pas lui-même à s'allier aux Turcs et aux Barbaresques pour contrer l'empereur d'Allemagne.

Le 23 juin 1532, Charles Quint concède la paix religieuse de Nuremberg car il doit combattre sur d'autres fronts, contre les Turcs qui menacent Vienne, contre les "Barbaresques" de Tunis et d'Alger qui saccagent les côtes italiennes. Mais la guerre reprend, plus violente que jamais, quinze ans plus tard.

Charles Quint vainc les princes protestants à Mühlberg le 24 avril 1547. Cependant, la menace d'une intervention française en Lorraine et d'une intervention turque en Hongrie l'oblige une nouvelle fois à composer quelques années plus tard.
L'empereur autorise son frère Ferdinand à signer la trêve de Passau en 1552. Puis il lui demande de convoquer une Diète à Augsbourg, en Bavière, pour tenter de mettre enfin un terme à la guerre civile et religieuse.

Au terme de plusieurs mois de négociations, c'est le "recès" d'Augsbourg, qui donne le libre choix de la religion, catholique ou luthérienne, qui est le terme de la déclaration déposée le 25 juin 1530.

Mais les protestants autres que luthériens (calvinistes, anabaptistes, zwingliens) seront exclus du compromis d'Augsbourg de 1555. A Zürich, depuis le 11 décembre 1518, Zwingli était le réformateur suisse et le 21 mai 1536, Genève passait à la Réforme. (source : Hérodote)

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