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19 au 21 juin 2005 (semaine 25)
 

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2005-06-21 - France
ILS POURSUIVENT LEUR RAPPROCHEMENT.

Réunie en synode général à Paris, l'Église évangélique luthérienne de France (EELF) a décidé de poursuivre  le processus de rapprochement, lancé il y a un an et demi, avec l'Église réformée de France (ERF).

Trente délégués du synode, sur un total de trente-trois, ont approuvé, le samedi 18 juin, une résolution soutenant le processus de rapprochement. Une commission, formée de six membres (trois luthériens et trois réformés) travaille depuis le début de l'année afin d'en étudier les modalités. C'est sur la base de ses travaux que le processus devrait se poursuivre. "Nous devons aller vers plus d'unité pour un témoignage chrétien commun dans la société française", a expliqué à l'agence œcuménique ENI, le pasteur Jean Tartier, président du Conseil exécutif de l'EELF.   

Les débats du synode se sont en effet appuyés sur ce texte qui recense les coopérations déjà acquises et en propose de nouvelles. Des débats ultérieurs auront  lieu dans les paroisses puisque les mesures proposées devront à nouveau être validées au niveau local.

Parmi ces propositions figure la tenue d'un "synode national commun" et la désignation de délégations conjointes auprès des organismes nationaux ou internationaux comme le Conseil Oecuménique des Eglises.

Il s'agit de mettre en place "une collaboration renforcée pour ensuite partir à la recherche d'un modèle d'unité entre nos deux Eglises", a encore expliqué le pasteur Jean Tartier. "Nous sommes dans un processus de longue durée" qui "se met en place lentement, patiemment".

"Sur les grands principes théologiques et ecclésiaux, nous sommes en parfaite harmonie", mais il reste des différences, en particulier concernant la liturgie, a-t-il précisé. La communion entre luthériens et réformés français avait déjà été ouverte par la signature, en 1973, de la "Concorde de Leuenberg" de portée européenne. Mais l’une des grandes avancées de cet accord – la possibilité que des pasteurs d’une Église interviennent dans une autre – se heurte à la principale différence entre luthériens et réformés, celle de l’eucharistie notamment où les luthériens sont plus proches des catholiques.

Le pasteur Thierry Ziegler, délégué au synode, confiait : "On n’a jamais été aussi loin dans l’idée du rapprochement. Il y a cinq ans, c’était inimaginable".

"Nous sommes si proches que nous pouvons faire du chemin ensemble tout en reconnaissant de façon plus claire nos identités", a déclaré de son côté le président du conseil national de l'Église réformée de France, le pasteur Marcel Manoël, invité au synode. (information : EELF)

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