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FlashPress - Infocatho
19 au 21 juin 2005 (semaine 25)
 

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2005-06-21 - Italie
UNE EXPÉRIENCE QUI DONNERAIT RAISON AU PAPE D'AVIGNON CLÉMENT VII.

Le Saint suaire de Turin, découvert au milieu du XIVe siècle dans la collégiale Notre-Dame à Lirey, près de Troyes, est depuis toujours l'objet d'une bataille entre ceux qui croient à son authenticité et ceux qui en doutent.

Parce qu'il doute de son authenticité, le Dr Jacques di Constanzo, du centre hospitalier universitaire de Marseille, a voulu réaliser un "Saint suaire" en utilisant les techniques des faussaires du Moyen-Age. Selon les résultats que publie la revue française "Science et Vie", il a réussi à fabriquer un suaire en appliquant sur un bas-relief un tissu, puis en le coloriant à l'aide de techniques utilisées au Moyen-Age. la production de ce faux possédant les mêmes qualités que l'original.

En 1988, trois laboratoires (suisse, anglais et américain) avaient conclu après datation au carbone 14 que le tissu remontait au Moyen-Age, entre 1260 et 1390. Malgré les résultats de ces analyses et d'autres preuves scientifiques, dont le fait que la technique de tissage du suaire date seulement du XIIIe siècle et qu'aucune trace de sang n'a jamais été identifiée, les partisans de l'authenticité maintiennent leur affirmation.

Pour ce faire, le Dr Jacques di Constanzo a appliqué "un drap de lin mouillé" sur un bas-relief représentant le visage d'un homme barbu aux longs cheveux pour qu'il en "épouse les formes". Après séchage, le tissu "est tamponné avec la solution colorée", de l'oxyde ferrique. "Des empreintes superficielles en négatif du visage sont ainsi obtenues et leur cliché en positif fournit des images très proches de celles du suaire", précise-t-il.

Il a pu également constater d'autres faits. "L'empreinte s'est irréversiblement fixée aux fibres" : "le tissu a résisté au lavage, au chauffage à 250°". Il a été également trempé dans des acides, et "l'image n'a pas été altérée". Ce résultat a été obtenu grâce au "liant" employé pour fixer les couleurs sur le tissu, de la gélatine riche en collagène, produit régulièrement utilisé au Moyen-Age.

Le Dr di Constanzo a tenté une autre expérience : réaliser un suaire imprimé par "vaporographie, simulant des réactions chimiques s'opérant sur le corps d'un supplicié". Or, "aucune impression n'a été obtenue", ce qui prouverait que le Saint suaire de Turin n'a pas pu être impressionné par le corps du Christ.

Au XIVème, le pape d’Avignon Clément VII avait précisé dans trois bulles que le Saint-Suaire n'était qu'une image et non pas un original datant du temps de la Passion. Et il ne pouvait être exposé qu'à la condition que ceci soit précisé.

Il ne faut pas récuser la valeur spirituelle et religieuse du Saint-Suaire de Turin. La foi des générations de fidèles lui confère en effet une valeur toute particulière, car il est ainsi une "icône" de la mort et de la Résurrection du Christ. (information : Science et Vie)

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