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25, 26 et 27 juin 2005 (semaine 26)
 

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2005-06-27 -
L'ÉGLISE ROMAINE ET L'ÉTAT ITALIEN.

Le jeudi 23 juin, Benoît XVI s’est rendu au Quirinal et a eu un entretien en tête à tête d’une demi-heure environ avec le président Carlo Azeglio Ciampi, qui lui-même s’était rendu au Vatican le 3 mai dernier.

Cette première visite officielle au président italien s’est effectuée en présence les plus hautes autorités de l’État, notamment les présidents italiens émérites, les présidents du Sénat et de la Chambre des députés, le président du Conseil, M. Silvio Berlusconi, et les membres du gouvernement. Le cardinal secrétaire d’État Angelo Sodano accompagnait Benoît XVI.

La laïcité, les valeurs chrétiennes, l’Europe, la famille, la vie et l’école ont été parmi les thèmes principaux abordés par Benoît XVI.

"Pour ma part, j’assure tout d’abord les citoyens de Rome et aussi toute la Nation italienne, de mon engagement à travailler de toutes mes forces pour le bien religieux et civil de ceux que le Seigneur a confiés à ma sollicitude pastorale. L’annonce de l’évangile, que, en communion avec les évêques italiens, je suis appelé à apporter à Rome et à l’Italie, est au service non seulement de la croissance du Peuple italien dans la foi et dans la vie chrétienne, mais au service de son progrès sur les voies de la concorde et de la paix".

...Le Christ est le sauveur de tout l’homme, de son esprit et de son corps, de son destin spirituel et éternel et de sa vie temporelle et terrestre. Aussi, lorsque son message est accueilli, la communauté civile devient-elle encore plus responsable, plus attentive aux exigences du bien commun et plus solidaire des personnes pauvres, abandonnées et marginales".

..."L’exemple de Jésus Christ qui «passait en faisant le bien et en guérissant chacun» (Ac 10, 3), reste pour elle la norme suprême de sa conduite au milieu des peuples".

..."Les relations entre l’Église et l’État italien, rappelait encore le pape, sont fondées sur le principe énoncé par le concile Vatican II selon lequel «la communauté politique et lÉglise sont indépendantes et autonomes l’une par rapport à l’autre, chacune dans son domaine. Toutes les deux, à titre divers, sont au service de la vocation personnelle et sociale des mêmes personnes humaines» (Gaudium et spes, 76)".

..."La saine laïcité de l’État est donc légitime, et en vertu de celle-ci, les réalités temporelles se règlent selon leurs propres normes, sans toutefois exclure ces références éthiques qui trouvent leur fondement ultime dans la religion. L’autonomie de la sphère temporelle n’exclut pas une harmonie intime avec les exigences supérieures et complexes découlant d’une vision intégrale de l’homme et de son destin éternel".

Revenant sur le rôle de l’Italie en Europe : « En vertu de son histoire et de sa culture, a dit Benoît XVI, l’Italie peut offrir une contribution très valide en particulier à l’Europe, en l’aidant à redécouvrir ces racines chrétiennes qui lui ont permis d’être grande par le passé et qui peuvent encore aujourd’hui favoriser l’unité profonde du continent ". (source et information : Service de presse du Vatican-VIS)

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